Volonté n «Celui qui n'est pas humain ne peut pas travailler dans la solidarité. Et celui qui se sent obligé ou contraint de le faire, qu'il rentre chez lui.» Lors de sa tournée au niveau de ses structures de solidarité de la wilaya de Tipasa, le ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Saïd Barkat, a tenu, hier, à rappeler au staff de la cellule de proximité et d'écoute de Hadjout, toute l'importance de la mission de l'écoute des citoyens en situation difficile. Cette importante mission pourra les aider à réintégrer une vie normale et stable. «Celui qui n'est pas humain ne peut pas travailler dans la solidarité. Et celui qui se sent obligé ou contraint de le faire, qu'il rentre chez lui», s'est-il adressé aux responsables de l'écoute. Au Samu social mobile de Hadjout, le ministre a annoncé que, après concertation avec le département d'Ould Abbès, les déficients et malades mentaux SDF seront désormais pris en charge au niveau des hôpitaux psychiatriques relevant du secteur de la santé. C'est là une solution qui avait déjà été proposée quand Barkat chapeautait le secteur de la Santé. Le but : éviter les problèmes de prise en charge spécifiques en l'absence de moyens adéquats et assurer le confort et le calme aux personnes vulnérables (SDF, personnes âgées, cas sociaux), pensionnaires au niveau des différentes structures relevant de la solidarité. Les toxicomanes recueillis par le Samu seront, quant à eux, orientés vers des centres spécialisés. Au centre national d'accueil de femmes victimes de violence et en situation difficile de Bou Ismaïl, «Dar Yasmine», où les pensionnaires bénéficient de formations dans certains métiers, dont la coiffure, la couture et l'informatique, Barkat a annoncé que son département projette de créer une banque de données en concertation avec le dispositif de l'Angem, sur des métiers modernes comme la réparation de lunettes. «Il faut dépasser les spécialités classiques et ne plus se limiter à la couture ou à la coiffure, par exemple.» Ces nouveaux métiers d'avenir, selon Barkat, permettront de favoriser l'insertion socioprofessionnelle des pensionnaires à l'avenir ainsi que leur autonomie. Le centre, pour rappel, a accueilli en 2010, 139 femmes dont 29 victimes de violence et 33 mères célibataires. Saïd Barkat a également parlé de la décentralisation des projets exécutés par l'Agence du développement social (ADS) par l'ouverture de sections au niveau de chaque wilaya. Et ce, dans le but d'une prise en charge des projets et d'éviter les déplacements notamment pour les localités rurales et enclavées. Une jeune dame de 24 ans, victime d'un viol, divorcée, arrivée du Sud, enceinte de jumeaux, chassée par son frère, a lancé, en marge de sa visite, un appel de détresse au ministre avec lequel elle souhaitait parler. En vain. «Je ne veux pas laisser mes bébés. Aidez-moi à trouver où aller.» Aya, une autre jeune fille de 23 ans, venue d'Alger, chassée de chez elle par sa propre mère, qui s'est remariée, selon elle, veut trouver un foyer et se sentir en sécurité. «Je ne veux plus retourner à la rue. Aidez-moi !».