Démenti n Quelques heures après l'annonce de sa capture par la rébellion libyenne, Seïf al-Islam a démenti son arrestation en se présentant dans la nuit de lundi à mardi devant des journalistes étrangers à Tripoli. Seif al-Islam, un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, est toujours libre et se trouve à Tripoli dans la résidence de son père. «Je suis là pour démentir les mensonges», a répondu d'emblée aux trois journalistes qui l'ont rencontré dans le périmètre du complexe résidentiel du dirigeant libyen de Bab Al-Aziziya à propos de l'annonce en pompe de son arrestation, hier, lundi, par la rébellion. Outre son démenti, il affirmé que la capitale libyenne Tripoli était toujours «sous le contrôle du régime». «Tripoli est sous notre contrôle. Que tout le monde soit rassuré. Tout va bien à Tripoli», a-t-il indiqué à ses interlocuteurs. Seïf al-Islam est arrivé à bord d'un véhicule tout-terrain devant un immeuble du complexe qui avait été bombardé par les Américains en 1986. La rencontre s'est déroulée ensuite sur un terrain vague. «Vous avez vu comment le peuple libyen s'est soulevé pour combattre l'arrivée des rebelles ?», a-t-il lancé. «L'Occident dispose d'une haute technologie qui a perturbé les télécommunications et a envoyé des messages au peuple faisant état de la chute du régime du colonel Kadhafi», a-t-il ajouté évoquant des sms envoyés, dimanche, à des habitants de Tripoli. «C'est une guerre technologique et médiatique pour provoquer le chaos et la terreur en Libye», a-t-il poursuivi. «Ils ont aussi fait infiltrer des bandes de saccageurs (dans la capitale) par la mer et à bord de voitures», a-t-il ajouté s'exprimant ce mardi aux toutes premières heures de la journée. Selon lui, «les forces loyales au régime ont fait subir à la rébellion de lourdes pertes aujourd'hui aux rebelles» qui prenaient d'assaut la résidence de son père. Dans le complexe résidentiel, il était attendu par quelques dizaines de sympathisants qui brandissaient son portrait et celui de son père ainsi que des drapeaux libyens. Dans la nuit de dimanche à lundi, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) Luis Moreno-Ocampo s'était empressé d'affirmer avoir reçu «des informations confidentielles selon lesquelles, Seïf al-Islam avait été arrêté par les rebelles». De son côté, le président du Conseil national de transition (CNT) libyen Moustapha Abdeljalil avait également affirmé dimanche disposer «d'informations sûres que Seïf al-Islam a été arrêté», sans pour autant être en mesure de donner des détails sur les conditions de cette soi-disant arrestation. «Il est dans un lieu sûr sous garde renforcée en attendant qu'il soit déféré à la justice», avait-il simplement indiqué. Avec son apparition publique, Seïf al-Islam a fait un véritable pied de nez à la rebellion.