Pour dater le monument, il est plus fiable de s'appuyer sur les objets qu'il contient. Ainsi, l'empreinte de la monnaie d'or de Constantin, frappée entre 308 et 324 de l'ère chrétienne ainsi que la datation au carbone 14 d'un fragment du lit sur lequel reposait le squelette, situent le mausolée entre le IVe ou le Ve siècle de l'ère chrétienne, en tout cas bien avant l'arrivée des musulmans au Sahara. Si le squelette est vraiment celui de Tin Hinan, celle-ci ne serait donc pas musulmane. Il est probable qu'elle soit chrétienne (le nord du Maghreb d'où on la fait venir était christianisé) ou alors, elle devait être païenne. Les nouvelles fouilles, entreprises en 1933, vont révéler d'autres objets qui confirment cette origine préislamique : c'est le cas de la lampe romaine, appelée la Victoire, dont on a arrêté la fabrication à la fin du IIIe siècle après J.-C. Le squelette retrouvé dans le mausolée d'Abalessa, est-il vraiment celui de Tin Hinan, l'ancêtre des Touareg ? L'étude des restes ainsi que les bijoux montrent qu'il s'agit bien d'une femme. Elle mesurait entre 1,72 et 1,75 mètre, ce qui est très grand pour une femme, et elle était âgée, à sa mort, d'une quarantaine d'années environ.