Débat n Au lendemain du match nul concédé par notre Equipe nationale face à la Tanzanie, à Dar Es-Salaam (1-1) qui a scellé son sort quant à une qualification à la CAN-2012, les avis sont partagés sur son avenir. En effet, les avis sont mitigés et bien partagés entre ceux qui ont vu un léger mieux dans la production des Verts face à la Tanzanie et ceux, plus sceptiques, qui n'ont perçu aucun changement, ni dans le contenu ni dans les prémices d'un renouveau. Du coup, la tâche de Vahid Halilhodzic devient plus compliquée et complexe, même si le concerné se dit confiant quant à l'avenir de notre Equipe nationale après cette sortie en terre tanzanienne. A-t-il vu des choses, que le supporter lambda n'a pas eu la subtilité de percevoir ? A-t-il été rassuré par certains éléments, à l'image de Mbolhi (excepté son erreur sur le but encaissé), Mesbah, Lacen et Bouazza, en attendant la remise en forme de Yebda, constat qui le laisse plutôt confiant quand au rendement de cadres en déclin, comme Bougherra, Ziani ou Belhadj ? L'objectif qui lui a été assigné est celui de qualifier l'Algérie à la CAN-2013 et au Mondial brésilien de 2014, avec déjà comme rude adversaire le Mali qui, lui, occupe la première place du groupe A des éliminatoires de la CAN Orange 2012 après sa large victoire face au Cap-Vert (3 à 0) et préserve ses chances de qualification avant la dernière journée prévue le mois prochain. En un match, son premier, Halilhodzic pouvait-il vraiment révolutionner le rendement d'une équipe sujette au doute qui a perdu son jeu et son âme ? Non, serions-nous tenter de dire car même si le technicien franco-bosnien rêvait d'une victoire qui lui aurait ouvert certaines portes, la réalité est là et ne peut tromper personne sur le niveau atteint par un récent mondialiste. Halilhodzic a du pain sur la planche et devra s'attaquer au mal qui ronge la sélection dès le prochain match face à la République centrafricaine pour apporter, cette fois, de vrais changements vu que l'Algérie est quasiment éliminée puisqu'elle ne peut plus terminer première (sauf miracle !), ni parmi les meilleurs deuxièmes (sur onze groupes, elles sont neuf équipes mieux loties que les Verts). Après la Centrafrique, l'Algérie affrontera, le 12 novembre en amical, une autre sélection du Maghreb presque éliminée également, la Tunisie, et un autre adversaire qui reste à désigner le 15 du même mois, soit une autre occasion pour Halilhodzic de repasser au labo afin de travailler la machine algérienne en panne depuis des mois. Le temps qui lui est imparti est court avant d'aborder les éliminatoires de la CAN Orange 2013 qui débuteront dès le mois de janvier en matchs à élimination directe (voir ci-dessous). Halilhodzic ne pourra plus tergiverser au-delà de décembre car il s'est donné cette limite pour choisir les «soldats» qui l'accompagneront dans sa double campagne de qualification, d'où l'intérêt des trois prochains matchs aux yeux du sélectionneur où il aura à voir autre chose avec le retour de plusieurs éléments, comme Meghni, Boudebouz, deux éléments sur lesquels il veut vraiment compter, mais aussi les Guedioura, Mesloub et autres nouveautés dont il parle depuis son intronisation à la tête des Verts. Plusieurs interrogations restent d'ailleurs en suspens : Halilhodzic fera-t-il la rupture tant souhaitée par certains avec une génération en déclin ou procédera-t-il par à-coups et en fonction de la disponibilité du moment en joueurs en forme et surtout rentrant dans ses dispositions tactiques ? Dans son for intérieur, il voudrait repartir avec un nouveau groupe, qu'il façonnera à sa manière et selon sa philosophie de jeu, un groupe qui a soif de réussir les challenges qui pointent à l'horizon et de replacer l'Algérie en un bon endroit, là où elle ne devait pas quitter la scène. Halilhodzic affiche, en tout cas, un optimisme mesuré qui peut augurer des lendemains qui chantent. L'opinion et les supporters ne demandent qu'à voir.