L'équipe nationale est définitivement écartée de la course à la qualification à la phase finale de la CAN Orange 2012 à l'issue du laborieux match nul (1-1) concédé devant la Tanzanie, hier à Dar es-Salaam. Quels que soient les résultats des rencontres qui restent à jouer, l'Algérie est éliminée du prochain rendez-vous de l'élite africaine qui s'est donné rendez-vous en Guinée équatoriale et au Gabon au début de l'année prochaine. Le nouveau sélectionneur, Vahid Halilhodzic, a inauguré son règne par un match nul (1-1) qui ne restera pas dans les mémoires. Sous sa direction, l'équipe d'Algérie n'a pas trop dérogé à ses habitudes. C'est-à-dire alterner le pire (première mi-temps) et le moyen (seconde mi-temps). En effet, l'entame du match a été la pâle copie de celles qu'elle a rendu à Bangui et Marrakech. Un groupe sans inspiration, ni imagination, plus besogneux que technique, avec un gâchis dans le jeu, indigne d'un récent mondialiste et demi-finaliste à la CAN 2010. Sans un Raïs M'bolhi des grands jours, il est certain que le match aurait été plié avant la mi-temps. Sa magnifique intervention sur un tir appuyé juste après l'ouverture du score a empêché les Tanzaniens de sceller le sort de la partie. Durant la première partie du match, l'équipe nationale a affiché les mêmes travers qui l'ont conduite tout droit à l'élimination. A savoir un jeu sans fil conducteur, insignifiant collectivement, avec des joueurs qui confondent garder et courir avec le ballon. Sans parler de la petite forme physique que certains cadres ont affichée tout au long de leur présence sur le terrain. Pour le baptême du feu de Vahid Halilhodzic, on attendait à voir une équipe conquérante, puisqu'il n'y avait pas de pression sur les Verts, on a eu droit (en première mi-temps) à un remake du match de Bangui. Heureusement qu'après la pause, l'équipe a rectifié le tir en développant un jeu plus aéré avec la rentrée de Hameur Bouazza. La formule qui sied le mieux à la situation après le match d'hier est de dire «y a rien de changer sous le soleil» Le coach national ne doit pas être plus avancé dans sa réflexion après le déplacement à Dar es-Salaam. Prendra-t-il le risque de maintenir sa confiance au même groupe et aborder la phase des éliminatoires de la Coupe du Monde 2014 qui débutera en juin prochain avec les mêmes éléments qui n'ont pas chassé le doute qui s'est installé au lendemain de la Coupe du monde 2010 ? Une année, c'est suffisant pour opérer une profonde rupture et repartir avec un nouveau groupe avide de conquêtes et de promotion. Le match nul d'hier est trompeur. Il n'augure rien de bon à l'horizon difficile qui attend les Verts. C'est cela le vrai challenge de Vahid Halilhodzic. De sa capacité à le gagner dépend son avenir à la tête des Verts et de la sélection à court terme.