Détermination n «Tous les projets de l'Etat seront bel et bien achevés et menés à terme», persiste et signe Mohamed Kedir Adou, wali d'Alger. Pour le premier responsable de la wilaya d'Alger, «il est temps que la force revienne à la loi, et la loi de revenir à l'Etat». En réponse à toutes «les révolutions du logement» qui ont éclaté ici et là dans le Grand Alger, les émeutes et contestations, telles celles de Diar Echems, Diar El-Kaf, les Palmiers et autres, M. Adou tire à boulets rouges sur les contestataires, notamment ceux qui ont refusé le relogement. «Ils étaient dans des habitats précaires, étroits sans eaux, et sans électricité. On a mis à leur disposition des logements standing, avec même du marbre, et ils refusent de s'y reloger», s'est-il étonné. Et de trancher : «A partir de demain, (aujourd'hui, ndlr), ceux qui veulent déménager sont les bienvenus, ceux qui ne le veulent pas, dommage pour eux, le train sifflera et partira sans eux.». Pour rappel, plus de 3 200 logements seront distribués en ce mois de septembre, et cela dans différentes opérations à travers le territoire de la wilaya d'Alger. Concernant les conflits qui opposent certains habitants de quartiers d'Alger aux autorités pour la réalisation de certains projets auxquels les habitants s'opposent, le premier magistrat de la wilaya use d'un langage dur et parfois menaçant. «De quel droit des citoyens s'opposent et se mêlent des projets de l'Etat, dans des espaces appartenant exclusivement à l'Etat et seront réalisés avec les moyens de l'Etat ?», s'est-il exclamé. Il cite à ce propos le quartier du Bois des Pins. Ce dernier, rappelons-le, a été le théâtre d'émeutes et contestations qui ont opposé les autorités aux habitants de ce quartier d'Hydra. Ces derniers se sont opposés à la construction d'un parking que l'APC s'apprête à réaliser sur un espace vert, la forêt d'Hydra. A ce propos, le wali d'Alger est catégorique : «Le projet sera bel et bien réalisé. Personne ne pourra empêcher la machine de l'Etat de tourner.» Exhibant des kilos de dossiers préparés pour la circonstance, le wali maintient que le projet de parking de Bois des Pins qui a fait couler beaucoup d'encre, est légal et ne souffre d'aucune irrégularité. «Je vous ai apporté des documents qui attestent que le terrain cité est une propriété publique cédée à la commune depuis 1987. Ainsi, les autorités peuvent user d'un droit absolu garanti par la loi et la Constitution de faire de ses propriétés ce qu'elles jugent utile et ce, dans l'intérêt public ».