Structure n Le président de l'Académie de la société civile (Asca), le Dr Chenna, a annoncé hier la création de l'Observatoire algérien de l'artiste (OAA), dont l'artiste Hakim Dekkar sera le coordinateur. L'annonce a été faite au niveau du siège de l'académie, en marge d'une cérémonie organisée en l'honneur de Hakim Dekkar, notamment pour sa prestation jugée brillante dans le récent feuilleton syrien Dhil el hikaya de Rachad Koukache. L'observatoire en question, qui n'aura pas un rôle syndical, selon le Dr Chenna, sera dédié à tous les artistes, tous domaines confondus (cinéma, arts plastiques, théâtre, chanteurs...) Hakim Dekkar nous a expliqué que cette institution aura son mot à dire car «l'artiste a toujours été clochardisé quelque part. On veut constituer une force au profit des artistes en matière de revendications et droits, mais des devoirs aussi». Il nous a révélé qu'il a un nombre de projets qu'il veut partager avec son public, «mais ces projets sont pour le moment des ‘'rêves''. Ils ne deviendront projets qu'une fois les moyens réunis». Hakim déplore que malgré l'existence de compétences, «les richesses naturelles en matière de décors et paysages que compte le pays ne soient pas exploitées dans le domaine du tournage et de la production. Pourquoi ne sommes-nous pas comme d'autres pays, même arabes, à l'image de la Syrie par exemple, où tout doit passer par le syndicat des artistes ?», s'est-il interrogé. Pour l'artiste Abdennour Chellouche : «Nous souffrons de l'absence de la culture de la beauté et du pardon». S'interrogeant sur le rôle que devra jouer le Conseil national des arts annoncé par Khalida Toumi, sur instruction du président de la République, Hacène Benzirari s'est dit très fier de son «petit frère», Hakim Dekkar, pour s'être imposé même dans les pays arabes et en arabe littéraire, à l'instar de Chellouche Adjaïmi et Bahia Rachdi, laquelle a participé également au feuilleton Syrien Dhil el hikaya de 31 épisodes de 45 mn chacun, tourné en 58 jours. Le jeune Farid le Rockeur a revendiqué les moyens pour mieux donner. «La ressource humaine existe, mais pas les moyens», a-t-il dit à l'assistance. Ayant effectué une tournée avec des artistes aux 4 coins du pays, le président de l'Asca, le Dr Chenna, s'est dit très impressionné. «Là où nous passions, même dans de petites localités (plus de 18 000 km et sillonné plus de 23 wilayas), les artistes qui accompagnaient l'Asca, étaient à chaque fois interpellés par le public. Ce sont les enfants de l'Algérie.» Selon lui, l'artiste devrait être impliqué positivement dans des sujets et dossiers de grande importance pour la sensibilisation de la société, «cette culture nous manque». Le Dr Chenna a tenu à rappeler les principes de son institution, dont la concrétisation de la tradition de «reconnaissance culturelle» envers les artistes et hommes de culture de leur vivant, dont les artistes. Il est à signaler que la présentatrice de l'émission télévisée «Ramadan Karim», Soraya Ammari, a été également honorée.