Mode n La plus importante décision prise par le bureau fédéral lors de sa dernière réunion sous la présidence de Mohamed Raouraoua, est la mise en place de la direction nationale de contrôle de gestion (Dncg). Ce sera en quelque sorte l'équivalent de ce qui existe en France, qui aura en gros pour mission d'assister et de contrôler la gestion comptable et financière des clubs professionnels. La Dncg «s'assurera de la mobilisation des moyens financiers par les clubs, de leur participation aux différentes compétitions et aux aspects des engagements financiers à l'égard des tiers et notamment les joueurs», précise le communiqué de la FAF sur son site Internet. D'ailleurs, au lendemain de son élection à la tête de la Ligue de football professionnel, le président Mahfoud Kerbadj avait annoncé que la Direction nationale de contrôle de gestion des clubs professionnels allait voir le jour en septembre, soit au coup d'envoi de la nouvelle saison 2011-2012, et avec à sa tête Mohamed Mecherara, l'ex-patron de la LNF. Le choix de ce dernier n'est pas fortuit puisqu'il cumule deux carrières : celle de gestionnaire du football et celle de patron d'un cabinet d'expertise comptable. Mecherara a toutes les compétences voulues pour gérer donc cette nouvelle structure incontournable dans le paysage professionnel des clubs, et plus particulièrement au niveau de la gestion de leur comptabilité et leurs finances, qui jusqu'ici fonctionnaient (les clubs) de manière très anarchique et souvent occulte par rapport à la réglementation en vigueur. Le règne du «sachet noir» par exemple a été érigé depuis longtemps comme système de gestion, notamment lors des transferts de joueurs. Combien de commissaires ont rejeté des bilans et combien de fausses écritures comptables ont été constatées sans que les instances du football ou les pouvoirs publics lèvent le petit doigt. Les choses vont, nous dit-on, très vite changer à partir de cette nouvelle saison avec l'avènement de la Dncg qui codifiera et contrôlera la gestion des clubs qui, à leur tour, devront se mettre à niveau dans ce domaine. Des limitations de budget et même en matière de recrutement seraient prévues pour mettre fin à des fonctionnements menés à la hussarde, sans normes ni vision économique. Des sanctions sont également envisagées pour les clubs contrevenants et/ou ne remplissant pas certaines conditions de fonctionnement, allant même jusqu'à la rétrogradation en division inférieure.