Contrairement à ce qui saute aux yeux, les responsables du secteur affirment que nos marchés sont dans un état appréciable. Acceptable ? C'est de l'intox, voire carrément des mensonges. Comment justifier alors l'état catastrophique dans le quel se trouvent nos marchés de gros de fruits et légumes ? Dans certains d'entre eux, tel le marché de Rovigo, le plus grand du pays, l'hygiène est inexistante. La saleté y est à l'extrême et des odeurs pestilentielles s'en dégagent. Son état est dégradé à tel point qu'il est à craindre pour la santé des usagers. On trouve des restes et des déchets de fruits et légumes à l'intérieur de ce marché, à ses abords et même partout, faisant ainsi de ce marché une décharge. L'image est dégoûtante. Une odeur insoutenable et répugnante se dégage de ces amas de déchets de fruits et légumes jetés à même le sol. «Nous sommes obligés de mettre des bottes pour emprunter certaines allées du marché», nous déclare Assirem, un jeune marchand qui s'approvisionne dans ce marché, pour ensuite vendre au détail dans les villages. «Croyez-moi, parfois les déchets et les restes abîmés de légumes nous arrivent aux genoux. Une fois, j'ai même laissé une botte dans une allée du marché tant la quantité d'ordures y était importante», regrette-t-il. Même constat à Tadmaït. Le marché de gros est noyé dans une saleté qui ne dit pas son nom. Des tonnes de déchets et de restes de légumes abîmés rendent la circulation plus que difficile. Un appel est lancé aux autorités pour rénover les marchés de gros de fruits et légumes, notamment quant à l'hygiène et à l'entretien. Car si la situation perdure, les organisations de santé internationales ne tarderont pas à intervenir pour dénoncer cet état de fait inquiétant. Les spécialistes de la santé affirment que les odeurs nauséabondes qui se dégagent de ces marchés et la saleté excessive peuvent être à l'origine de maladies et avoir un effet vraiment néfaste sur la santé. A bon entendeur ! K. B.