Des sachets de toutes sortes, des bouteilles en verre et en plastique, des tonnes de déchets ménagers jetés ça et là, transforment la ville des Roses en une grande décharge sauvage. L'environnement urbain dans toute la wilaya de Blida est en état de dégradation permanente. L'omniprésence de déchets et de mauvaises odeurs ne cesse de polluer les différentes localités de la wilaya. A l'exemple de la ville des « Roses », les espèces florales ont cédé la place à des tonnes de déchets jetés ça et là. Des sachets de toutes les couleurs, des bouteilles en verre et en plastique, des cartons et des tonnes de déchets ménagers transforment la ville en une grande décharge sauvage. Ces amas de déchets qui jonchent les coins des rues, les grands boulevards, les environs des marchés et même les quelques espaces verts, dégagent des odeurs infectes durant toute la journée. Par conséquent, marcher dans certaines ruelles, telles que celle du marché des fruits et légumes, devient une rude épreuve. Au marché, communément appelé Essouk, les déchets qui envahissent les lieux et l'état déplorable de la voirie constituent un milieu favorable aux rongeurs et autres animaux vecteurs de maladies. Ils pullulent partout dans le marché et dans toute la ville. Le chef-lieu n'est qu'un échantillon représentatif de ce qui se passe dans les autres communes de la wilaya. A Bouarfa, l'oued est tragiquement étouffé par les ordures ménagères, gravats et autres détritus. Dans les autres communes, l'état de l'environnement n'est pas plus rassurant. Qu'on soit à l'extrême ouest de la wilaya ou à l'extrême est, la situation est la même. Le commerce informel, l'inconscience des citoyens et le laxisme des responsables locaux sont autant de facteurs qui risquent de transformer la wilaya de Blida en une grande décharge sauvage et puante. En plus des déchets ménagers et des gravats, les déchets industriels font des ravages au niveau des différentes zones industrielles et d'activité de la wilaya. Des entreprises et usines ne respectent guère les normes environnementales. A titre d'exemple, la cimenterie de Meftah ne cesse d'attiser la colère des habitants de cette même commune. Selon les témoignages de certains d'entre eux, l'état de l'environnement dans leur commune est des plus inquiétants. « Aujourd'hui, Il faut parler de risques majeurs sur la santé humaine et agir rapidement afin d'éviter la grande catastrophe », nous dira Medjoubi Tahar, président de l'association écologique Mitidja. Prenant attache avec la direction de l'environnement de la wilaya, on apprendra que seulement 5 contrats de performance pour la protection de l'environnement ont été signés avec des entreprises industrielles exerçant au niveau de la wilaya de Blida. Ce nombre de contrats est considéré comme insignifiant vu le nombre important d'entreprises industrielles qui activent au niveau de la wilaya. Une action rigoureuse et continue doit être menée par les autorités compétentes afin de protéger ce qui reste de l'environnement.