Nouveauté Dans leur nouvelle version, les règlements généraux de la Fédération algérienne de football consacrent tout un chapitre au dopage. Il y a une année, la commission médicale de la FAF, présidée par le Dr Zerguini, qui est aussi membre de la même commission au sein de la FIFA, avait annoncé le lancement du contrôle antidopage dans le football en Algérie. Des réunions de travail ont regroupé les médecins de ligues régionales et ceux des clubs afin d?adopter tous les règlements concernant la lutte contre ce fléau. D?ailleurs, une sous-commission a été mise en place sous la coupe du professeur Madjid Bessaha qui, en collaboration avec le Dr Zerguini, devait piloter cette opération. Dans un premier lieu, il s?agissait de sensibiliser les clubs, notamment les médecins et les joueurs, sur les risques encourus concernant la santé et la carrière sportif des athlètes. Moyennant une documentation, cette commission devait expliquer dans le détail les dernières recommandations et règles internationales concernant ce chapitre. Mais, le fait nouveau devait être les contrôles inopinés d?antidopage qui auraient dû être effectués au cours des championnats des nationales Une et Deux pour la saison 2002/2003. A la fin de chaque rencontre, deux joueurs de chaque équipe, tirés au sort, devaient subir des prises d?échantillon d?urine qui, par la suite, seraient acheminés vers un laboratoire d?analyses à Tunis, vu qu?en Algérie ce type de structure n?existe pas encore. Des contrôles en dehors de la compétition et des contrôles sanguins pouvaient être envisagés dans certains cas. La commission médicale de la FAF avait même distribué la liste officielle des substances prohibées par les instances internationales ainsi que d?autres produits interdits, comme les drogues par exemple, mais surtout le barème des sanctions. Ainsi, un joueur contrôlé positivement une première fois encourt une suspension de six mois et paiera une amende de 10 000 DA. Une récidive lui coûtera le double de la sanction initiale. Par ailleurs, les sanctions sont étendues aux médecins et aux dirigeants. Qu?en est-il sur le terrain ? Lors de la première journée de la saison précédente, jouée le 22 août 2002, la commission médicale de la FAF avait commencé son travail de contrôle antidopage et ce, au stade du 20-Août lors de la rencontre CRB-NAHD. Quatre joueurs, tirés au sort, Harkas et Akiniouène pour le Chabab et Alliche et Chaâbna pour le Nasria ont été invités à subir ce type de test. Les résultats, parvenus quelques jours après, se sont révélés négatifs, mais depuis l?expérience a été abandonnée. Que s?est-il passé ? Selon la fédération, les coûts de ces analyses, calculés sur toute une saison pour toutes les rencontres, revenaient très chers sans compter les charges liées au transport. Ce qui a fait que cette opération a été reportée jusqu?à ce que l?Algérie soit dotée d?un laboratoire spécialisé dans ce type de contrôle et d?analyse. D?autant que d?autres problèmes cruciaux et plus importants que celui-là attendent toujours des solutions. La chasse aux dopeurs et aux dopés est donc reportée jusqu?à nouvel ordre.