Résumé de la 101e partie n Le détective Japp dit avoir trouvé dans la commode de l'accusé un flacon portant l'étiquette : Strychnine-chlor Poison... Depuis l'enquête, les détectives avaient découvert une nouvelle preuve : un long morceau de buvard, presque neuf. Ils l'avaient trouvé dans le carnet de chèques de Mrs Inglethorp, et présenté devant un miroir, il révélait nettement les mots : Je lègue tout ce que le possède à mon mari bien aimé, Alfred Ingl... Ceci établissait définitivement que le testament détruit avait été rédigé en faveur du mari de la morte. Japp produisit ensuite le fragment de papier calciné trouvé dans la grille, ce qui, avec la découverte de la barbe dans le grenier, compléta son témoignage. Mais le défenseur de l'accusé lui posa encore quelques questions. — Quel jour avez-vous perquisitionné dans la chambre de mon client ? — Mardi, 24 juillet. — Exactement une semaine après la tragédie ? — Oui. — Vous dites avoir trouvé ces deux objets dans la commode. Le tiroir n'était donc pas fermé à clef ? — Non. — Ne vous paraît-il pas improbable qu'un homme qui a commis un crime, en garde la preuve dans un tiroir non fermé à clef, à la portée du premier venu ? — Il a pu y mettre ces objets à la hâte. — Mais vous venez de dire qu'une semaine entière s'était écoulée depuis le crime. Il aurait donc eu amplement le temps de les enlever et de les détruire ? — C'est possible. — Cela ne fait aucun doute. Aurait-il eu, oui ou non, le temps de les enlever et de les détruire ? — Oui. — Les caleçons et les gilets sous lesquels ces objets étaient cachés étaient-ils épais ou légers ? — Assez épais. — En d'autres termes, c'étaient des vêtements d'hiver. Il était donc fort probable que l'accusé ouvrirait ce tiroir ? — Peut-être pas. — Veuillez répondre à ma question. Etait-il probable que le prisonnier, au cours de la semaine la plus chaude de l'été, ouvrirait un tiroir contenant des vêtements d'hiver ? Oui ou non ? — Non. — Dans ce cas, n'est-il pas possible que les objets en question y aient été placés par une tierce personne, et que mon client ait totalement ignoré leur présence ? — Cela ne me paraît pas très probable. — Mais c'est possible ? — Oui. — C'est tout. D'autres témoignages suivirent, portant sur les difficultés d'ordre financier que le prisonnier avait éprouvées à la fin de juillet, et sur son flirt avec Mrs Raikes. Pauvre Mary ! Son orgueil fut soumis à une bien rude épreuve ! Evelyn Howard avait eu raison en partie, mais son animosité contre Alfred Inglethorp l'amena à conclure trop précipitamment que c'était lui qui était en cause. Laurence Cavendish fut ensuite appelé. Il répondit à voix basse aux questions de Mr Philips, et nia avoir fait aucune commande à Parkson au mois de juin. En fait, le 29 juin, il séjournait au pays de Galles. A suivre D'après Agatha Christie