Résumé de la 44e partie n Avant de se rendre en ville, Poirot croise Cynthia. Il lui demande si elle a déjà préparé le remède de Mrs Inglethorp... Elle inclina la tête affirmativement. – Pouvez-vous me dire ce qu'elles contenaient ? Du sulphonal ? Du véronal ? — Non, c'étaient des poudres de bromure. — Ah ! merci, mademoiselle. Adieu. Comme nous nous éloignions rapidement de la maison, je le regardai plus d'une fois. J'avais souvent remarqué déjà que lorsqu'il était surexcité ses yeux devenaient verts comme ceux d'un chat ; or, ils brillaient comme des émeraudes, en ce moment. — Mon ami, s'écria-t-il enfin. J'ai une petite idée, très étrange et sans doute complètement impossible... Mais elle s'adapte... Je haussai les épaules et songeai dans mon for intérieur que Poirot était un peu trop enclin à ajouter foi à ces idées fantastiques. Dans le cas présent, la vérité n'était vraiment que trop apparente. — Alors, c'est là l'explication de l'étiquette blanche sur la boîte, dis-je. Très simple, comme vous l'avez dit. Je suis surpris de ne pas y avoir pensé plus tôt. Poirot ne parut pas m'écouter. — Ils viennent de faire une autre découverte, là-bas, dit-il, en indiquant d'un coup de pouce la direction de Styles Court. Mr Wells me l'a confié comme nous montions l'escalier. — Et qu'est-ce donc ? — Enfermé à clef dans le secrétaire de boudoir, ils ont trouvé un testament de Mrs Inglethorp daté d'avant son mariage, et laissant toute sa fortune à Alfred Inglethorp. Il a dû être fait au moment où ils étaient fiancés. Ce fut une vraie surprise pour Wells comme pour John Cavendish. Ce testament était écrit sur une formule imprimée, et signé par deux domestiques en guise de témoins, mais pas par Dorcas. — Mr Inglethorp avait-il connaissance de ce document ? — Il assure que non. — On ne peut prendre sa déclaration comme un article de foi, dis-je avec scepticisme. Tous ces différents testaments sont fort embrouillants. Dites-moi : comment les mots griffonnés sur l'enveloppe vous ont-ils permis de découvrir qu'un testament avait été rédigé hier après-midi ? Poirot sourit. — Mon ami, n'avez-vous jamais, en écrivant une lettre, été arrêté, parce que vous ne saviez plus comment épeler certain mot ? — Oui, bien souvent. Comme tout le monde, sans doute. — Précisément. Et dans pareil cas, n'avez-vous pas griffonné le mot une ou deux fois sur le bord du papier buvard ou sur un bout de papier quelconque, pour juger de l'orthographe correcte ? Eh bien, c'est ce que fit Mrs Inglethorp. Vous remarquerez que le mot posséder est écrit d'abord avec un seul «s», puis avec deux, correctement. Pour être sûre, elle l'essaya dans une phrase comme celle-ci : «Je suis possédée.» Or, qu'est-ce que cela m'apprit ? (A suivre...)