L'Américain Troy Davis, devenu un symbole du combat contre la peine de mort, cessera de vivre ce mercredi soir, la justice ayant rejeté son dernier recours, malgré une intense mobilisation internationale. Condamné à mort en 1991 pour le meurtre d'un policier blanc, Troy Davis, 42 ans, doit se voir administrer une injection mortelle à 19h (23h GMT) au pénitencier de Jackson, en Géorgie (Sud-Est). La veuve et les enfants de la victime doivent assister à l'exécution. Présenté par ses partisans comme le prototype du Noir condamné à tort, Davis jouit de l'appui de personnalités comme l'ancien président Jimmy Carter, le pape Benoît XVI ou l'actrice Susan Sarandon et des centaines de manifestations de soutien ont eu lieu dans le monde. Hier soir, le condamné a adressé un ultime message à ses défenseurs : «Le combat pour la justice ne s'arrête pas avec moi», a-t-il écrit dans ce message diffusé par Amnesty International USA. «Je n'arrêterai de me battre qu'à mon dernier souffle.» Hier, le comité des grâces a rejeté l'ultime recours déposé par les avocats du condamné. D'éventuels recours auprès de juridictions locales ou de la Cour suprême n'ont plus, selon des experts, que d'infimes chances d'aboutir. En 20 années passées dans le couloir de la mort, Troy Davis a déjà échappé à trois exécutions grâce à de multiples recours judiciaires.