Malaise n Encore une fois, le secteur de l'éducation va sombrer dans de nouveaux mouvements de protestations. En effet, le Snte a appelé, hier, à une grève nationale de quatre jours, les 10, 11, 12 et 13 octobre et à une autre illimitée à partir du 16 octobre au cas où le ministère de tutelle ne répondrait pas favorablement à toutes les doléances contenues dans le préavis de grève. S'exprimant, lors d'une conférence de presse organisée à l'école Aïssat-Idir (Alger), le secrétaire général de ce syndicat, Abdelkrim Boudjnah, s'est dit déterminé à ne pas faire marche arrière. «Il n'y a rien à faire pour convaincre le ministère de tutelle qui ne croit plus au dialogue. Nous avons décidé de maintenir ce mouvement de contestation.» Le conférencier a dénoncé le «laxisme» et le «mutisme» des pouvoirs publics, les accusant d'avoir laissé à la traîne les problèmes qui gangrènent ce secteur stratégique et même d'avoir réagi de manière «discriminatoire» par rapport aux autres secteurs de la fonction publique. Le Snte revendique une révision des régimes indemnitaires de façon à les aligner sur ceux des autres travailleurs de la fonction publique, selon les principes de la justice et de l'équité. M. Boudjnah a également appelé à une augmentation de la prime de qualification d'environ 45% du salaire principal des travailleurs de l'éducation, voire l'institution d'une nouvelle prime à hauteur de 50% du salaire brut avec calcul des primes et indemnités sur la base du nouveau salaire. Les autres revendications liées aux problèmes de la réintégration des travailleurs contractuels, la classification, la promotion ont été également soulevées lors de cette rencontre. Tous les membres du conseil des wilayas sont appelés également à observer un sit-in de deux heures le mardi 11 octobre devant chaque direction de l'éducation des différentes wilayas pour faire valoir les préoccupations et les droits élémentaires des enseignants. Questionné sur l'association des autres syndicats à ce mouvement de protestation, le conférencier souligne que plusieurs syndicats autonomes, notamment le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) et le Satef vont soutenir ce mouvement dans le but d'exercer plus de pression sur les autorités concernées. Au sujet de la gestion des œuvres sociales, les membres du Snte, ont estimé qu'il est nécessaire d'installer des commissions nationales et de wilayas au sein desquelles les représentants des 7 syndicats autonomes auront la possibilité de contrôler et de gérer l'argent des œuvres sociales. Selon le Snte, une réunion avec des cadres du ministère de l'Education nationale est prévue aujourd'hui jeudi pour examiner tous ces problèmes. S. L.