Les trains n'ont pas roulé ce matin, contraignant les usagers à des solutions d'urgence pour regagner qui leur lieu de travail, qui leur établissement scolaire. Sans crier gare, une nouvelle fois, les cheminots ont paralysé le trafic et affirment que la direction de la Sntf n'a pas tenu ses promesses quant au règlement du dossier des revendications salariales et sociales. Tous les trains de la banlieue algéroise n'ont pas circulé ce matin. Le transport de marchandises et de voyageurs n'a pas été assuré. Le service minimum n'a même pas été garanti. L'arrêt sauvage des locomotives a pénalisé fortement les usagers les contraignant à se rabattre sur les bus ou sur les taxis clandestins aux tarifs faramineux. A la gare de l'Agha d'Alger-Centre, le mot d'ordre a été donné tôt par la base syndicale afin d'élargir ce mouvement de protestation au niveau de toutes les wilayas du pays. D'ailleurs certaines lignes, à savoir Chlef -Alger, à l'Ouest, Bouira - Alger et Tizi Ouzou - Alger à l'Est ont été complètement paralysées. Les travailleurs de la Sntf revendiquent essentiellement le rappel pécuniaire depuis juillet 2009. L'autre revendication a trait au 15e échelon que devraient atteindre plus d'une centaine de cheminots ayant dépassé plus de 30 ans de service. Interrogé sur la question, Abdelhak Boumansour, président de la section syndicale, nous a affirmé : «Nous allons durcir notre mouvement pour faire aboutir nos droits. Les responsables de la Sntf doivent réagir.» Sur la décision de grève, M. Boumansour souligne : «Nous avons réagi suite à plusieurs revendications écrites et soumises auprès de la direction de la Sntf, qui n'a jamais répondu favorablement aux travailleurs.» «Que des promesses depuis le 8 août, date de la remise d'une correspondance contenant toutes nos doléances», a-t-il affirmé. Avant d'ajouter : «Ces points ont été soulevés au préalable au cours des grèves précédentes, mais la direction des ressources humaines nous prend pour des imbéciles». Le problème des 560 travailleurs qui ont commencé le travail en 1987 et qui devaient être régularisés au 15e échelon perdure. Plusieurs problèmes ont été relevés par notre interlocuteur, à savoir la non-régularisation de certains travailleurs qui risquent de perdre leur poste de travail du jour au lendemain. Les travailleurs affichent leurs inquiétudes quant aux conditions de travail et la création d'une nouvelle société de transport ferroviaire à la Alger (filiale) .