Photo : Riad Par Nabila Belbachir Le transport ferroviaire en Algérie reste perturbé en raison de la poursuite de la grève des cheminots de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF), entamée dimanche dernier à l'appel de la Fédération nationale des cheminots (FNA) affiliée à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Toutefois, les responsables de la SNTF affirment que cette grève est «illicite». En réponse, le porte-parole du syndicat des cheminots affirme qu'en dépit de tous les dires «nous sommes, cette fois-ci, déterminés à aller jusqu'au bout de nos revendications. La grève est légitime, la revendication des grévistes est d'ordre socioprofessionnel, elle a trait à l'augmentation des salaires». Hier, à son deuxième jour, la grève se poursuivait, pour une date illimitée, jusqu'à «la satisfaction de notre revendication», dira le porte-parole. Le recours à la grève fait suite, selon les grévistes, «aux promesses non tenues de la direction». Les travailleurs de la SNTF n'ont bénéficié d'aucune augmentation salariale comme la majorité des autres sociétés. Les travailleurs se sont mis en grève après l'échec des négociations entamées avec la direction de la SNTF à laquelle ils reprochent l'absence de communication. Conséquence, «les cheminots se sont sentis lésés et mis à l'écart par rapport aux augmentations des salaires du secteur public. Il faut trouver une issue et nous faire sortir de cette précarité», diront leurs représentants. Une rencontre-débat a regroupé, hier, les responsables de la SNTF et les représentants des travailleurs afin de trouver une solution à cette crise au sein de la SNTF et d'assurer la reprise du trafic. Le responsable de l'information à la Fédération nationale des cheminots, Djamel Bechiki, a précisé dans une déclaration à l'APS que le programme de développement engagé par la SNTF avec le soutien des pouvoirs publics «ne concerne que les équipements et les moyens matériels et ne prévoit pas d'augmentation de salaires des travailleurs et une amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles».Au niveau des banlieues (est et ouest) d'Alger, le trafic a été paralysé. Aucun train n'a pu rallier sa destination en ce début de semaine où les gares ferroviaires de ces banlieues sont prises d'assaut par des milliers de citoyens. Le même constat pour les grandes villes du pays, à savoir Oran, Constantine, Annaba où le taux de suivi, selon les grévistes, a atteint les 100%. «Vous pouvez constater de vous-mêmes que les trains des banlieues sont paralysés. J'estime que le taux de suivi de cette grève est de 100%. De plus, ce mouvement se durcit dans toutes les régions, à savoir Oran, Constantine, Alger et Annaba», nous affirme un des grévistes.