A la veille du premier départ des hadjis pour les Lieux Saints, l'ambassadeur saoudien à Alger a affirmé, hier, dans une conférence de presse, que son pays avait pris des mesures visant à garantir la sécurité et le bien-être aux pèlerins algériens. Selon lui, des sanctions seront prises contre des agences de voyages et parties ayant commis des dépassements à l'encontre de nos hadjis. Le gouvernement saoudien a pris des mesures strictes visant à assurer la sécurité et le bien-être des hadjis algériens, a affirmé, hier, l'ambassadeur du royaume d'Arabie saoudite, S. E. Sami Ben Abdallah Saleh, soulignant que des sanctions seront imposées aux agences de voyages et parties ayant commis des dépassements à leur encontre. Dans une conférence de presse animée au siège de la Radio nationale, l'ambassadeur saoudien a précisé que son pays prendra toutes les mesures nécessaires afin d'éviter les problèmes pouvant perturber l'accueil des hadjis, l'accomplissement de leurs rites et leur retour. Tout en qualifiant la précédente saison de hadj de «bonne», l'ambassadeur a indiqué que les problèmes enregistrés étaient «plus au moins tolérables». Il a, dans ce contexte, souligné la nécessité de sensibiliser les pèlerins algériens, estimés à 36 000 cette année, avant leur départ en vue d'un bon déroulement des rites du Hadj d'autant plus, a-t-il fait remarquer, que les hadjis algériens sont en général plus âgés que les pèlerins en provenance des autres pays. Le diplomate saoudien, a, par ailleurs, relevé le record enregistré dans le nombre des visas pour la Omra octroyés aux Algériens entre le Mawlid Ennabawi et la fin du ramadan, 174 000 dont 102 000 seulement durant le mois sacré. Le Dr Ben Abdallah Saleh a reconnu l'existence de dépassements commis par Royal Air Saudi «qui sont à l'origine de perturbations enregistrées au retour des pèlerins après l'accomplissement de la Omra», imputant toutefois «l'anarchie au niveau des aéroports aux pèlerins qui ne respectent pas les dates de leur retour». Les engagements de l'ambassadeur saoudien permettront, s'ils viennent a être concrétisés, permettront de mettre fin à un long feuilleton de galère vécu ces dernières années par les pèlerins algériens en Arabie saoudite. L'accomplissement du cinquième pilier de l'islam est, en effet, devenu une aventure périlleuse pour nos hadjis en raison des multiples défaillances : retard dans le transport, manque d'espaces d'hébergement, absence d'une prise en charge médicale adéquate, etc. En 2010, des pèlerins avaient été malmenés, abandonnés et certains avaient même été contraints de passer des nuits à la belle étoile. Ils ont payé pour loger dans des hôtels et s'étaient retrouvés sous des tentes artisanales, ils faisaient la queue pour prendre une douche… Selon des témoignages de plusieurs pèlerins, la galère ne concernait que les Algériens. Si l'ambassadeur saoudien a rassuré quant aux efforts qui seront déployés par son pays, les autorités algériennes devront faire de même afin de garantir de bonnes conditions pour le déroulement du Hadj 2011. Des promesses : il y en a eu déjà. Le directeur général de l'Office national du hadj et de la omra, Cheikh Berbara, avait déclaré récemment que les autorités algériennes avaient déployé des efforts pour la location de résidences proches des Lieux Saints (1 200 mètres tout au plus) et que les défaillances du passé ne se répéteraient plus cette année. Le premier vol en direction de Djedda est prévu pour le 7 octobre prochain.