Relance - Ce secteur a fait, durant des années, la réputation de la région et constituait, jusqu'à une date très récente, une source de revenus non négligeable pour des milliers de foyers. Une rencontre consacrée aux perspectives de relance de la fabrication de chaussures dans la wilaya de Médéa a été organisée jeudi dans cette ville, à l'initiative de la Chambre de commerce et d'industrie du Titteri. La rencontre, qui a regroupé de nombreux fabricants et artisans de la chaussure de la ville de Médéa ainsi que les directeurs des Domaines, de la PME-PMI et Artisanat, des Impôts, du Commerce, de la Formation professionnelle et de l'Emploi, a permis d'établir un diagnostic profond de ce secteur qui a fait, durant des années, la réputation de la région et constituait, jusqu'à une date très récente, une source de revenus non négligeable pour des milliers de foyers. La survie de ce secteur, autrefois très prospère, au point de concurrencer le produit d'importation au sein même des marchés de certains pays exportateurs, requiert, selon le représentant local de la profession, Houcine Berkia, une plus grande implication des pouvoirs publics. Il a également souligné la mise en place de mécanismes d'aides et de soutien en mesure de freiner le déclin de cette activité et la mise en faillite inéluctable du noyau industriel traditionnel qui a pu résister à la concurrence déloyale des produits d'importation, a-t-il expliqué. La relance de la fabrication de chaussures est tributaire, a affirmé M.Berkia, de la volonté des pouvoirs publics à apporter des solutions aux contraintes et obstacles rencontrés par la profession, citant le cas notamment, du problème lié aux conditions d'accès au foncier industriel, le poids des charges sociales et fiscales, la rareté de la main-d'œuvre spécialisée ainsi que l'expansion vertigineuse de l'activité informelle qui minent toute tentative de redressement du secteur. Dans ce sens, il a plaidé en faveur d'un «plan de redressement» capable d'impulser une nouvelle dynamique au secteur et permettre au produit national de retrouver sa place d'antan sur le marché. Parmi les principaux points que ce plan de redressement doit prendre en ligne de compte, l'assouplissement des conditions d'accès au foncier industriel, un rabattement sur les charges sociales et fiscales, la révision à la hausse des impositions sur les produits d'importation et la formation des jeunes dans certaines spécialités qui ont tendance à se raréfier. Intervenant à l'occasion de la tenue de cette rencontre, le wali a réaffirmé l'engagement des autorités locales à accompagner la profession dans sa quête de relance, tout en rappelant les mesures déjà prises au niveau local et central pour redynamiser à nouveau ce secteur.