Opération - Dans le cadre des actions initiées pour la réhabilitation de son verger oléicole, Tizi Ouzou a bénéficié d'un programme de plantation de 3 919 ha d'oliviers. Menée par la Conservation des forêts dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de proximité de développement rural intégré (Ppdri), cette opération qui a été entamée en 2010, s'étalera sur les quatre prochaines années à venir. Elle ciblera notamment des superficies peuplées d'arbres âgés ou ayant une densité inférieure à 70 plants par ha, de manière à atteindre une moyenne de100 pieds à l'hectare. La principale contrainte rencontrée dans la concrétisation de ce programme confié à l'Entreprise régionale du génie rural, a trait à «la dispersion des impacts sur plusieurs espaces», a indiqué la chargée de l'oléiculture au niveau de l'administration des forêts en faisant état de l'existence d'un programme de greffage, durant cette présente campagne agricole, de quelque 30 000 oléastres, présentant l'avantage d'une meilleure prise au sol et requérant moins d'entretien, comparativement aux plantations. L'option pour ce mode de réhabilitation par la densification sur plusieurs espaces des plantations, s'explique par le fait que la wilaya «ne dispose pas d'assez de terres nues nécessitées par les cultures en semi-intensif et intensif», sachant que l'oléiculture occupe 33% des 98 000 ha de la Surface agricole utile (SAU) de la région et 70% de la superficie arboricole, a expliqué le chargé de l'organisation de la production et de l'appui technique au niveau de la Direction des services agricoles (DSA). Ce même responsable a signalé également «la possibilité de planter quelques poches nues très réduites, situées en zones montagneuses», dans le cadre de la mise en valeur des terres par la concession. De même que cela n'empêche pas, selon la DSA, les oléiculteurs de procéder à d'autres opérations pour la réhabilitation de leurs exploitations, telles que la taille de régénération ou le greffage d'oléastres, «créneau pour lequel, la wilaya dispose d'un important potentiel, sachant que plus de 70 000 sujets ont été greffés depuis 2000, dans le cadre de l'ex-Fonds national rural du développement agricole (Fnrda)», relève la même source. Evoquant les mesures d'accompagnement prévues par le Fonds national du développement des investissements agricoles (Fndia), ce responsable a fait cas d'un ensemble de subventions, telles celles consenties pour l'acquisition d'équipements pour la récolte des olives, notamment les peignes fouetteurs (instrument très recommandé pour la cueillette) pour son utilisation à la place de la gaule qui abîme le fruit et les arbres et dont l'usage se répercute négativement sur les récoltes», est-il souligné. On impute à cet égard la baisse de production des oliviers au fait que «leurs jeunes rameaux, appelés à fructifier l'année d'après, sont abîmés par le gaulage». Les filets de récolte et les cuves en inox pour le stockage de l'huile, dans des conditions la préservant de l'altération et de l'acidification, ainsi que l'acquisition de caissons en plastique pour le ramassage et le transport des olives, en substitution aux sacs de jute qui favorisent la fermentation des olives, ont été cités parmi d'autres accessoires bénéficiant du soutien étatique pour le développement de la filière. Ces différentes actions participent, selon la DSA, de l'effort de revitalisation de cette culture vivrière qui a toujours constitué une ressource d'appoint pour les ménages ruraux de cette région qui dispose d'un verger oléicole d'environ 33 000 ha totalisant quelque trois millions d'oliviers.