Récolte - la production mellifère a accusé, cette saison, un recul de l'ordre de 57% comparativement au volume obtenu l'année précédente, soit 2 109 q contre 1 352 q. Cette baisse de la production s'explique essentiellement par les conditions climatiques défavorables, caractérisées par de fortes chaleurs en mars et avril derniers. Mais aussi par les importantes chutes de pluie qu'a connues la période de miellée, soit entre mai et juin, selon les explications du chargé des petits élevages au niveau de la Direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou (DSA). Afin de compenser ce manque à gagner et amortir les frais d'exploitation de leurs ruches, les apiculteurs ont dû, selon ce technicien de la DSA, «se rabattre sur la production d'essaims, qui a atteint, cette année, quelque 65 000 unités, contre 45 000 lors de la campagne de l'année précédente». La DSA relève toutefois que la production mellifère reste, en termes de gains, nettement plus avantageuse, comparativement à celle des essaims, sachant que le kg de miel, actuellement sur le marché local, avoisine les 3 000 DA, alors que l'essaim d'abeilles est proposé à seulement 1 600 DA. La région de Tizi Ouzou dispose de 21 pépinières apicoles pour la production de reines et essaims, ainsi que de la gelée royale obtenue par «la destruction de larves de reines pour l'extraction de ce produit, considéré comme un sédatif efficace pour lutter, entre autres, contre la fatigue, le stress et les troubles digestifs», explique le technicien de la DSA. Pour l'année 2012, la DSA table sur une production prévisionnelle de 2 220 q de miel et 45 000 essaims, représentant l'objectif de contrat de performance assigné à cette filière dans cette région. Il faut savoir que Tizi Ouzou compte un patrimoine apicole de quelque 100 000 ruches détenues par 4 300 apiculteurs environ. La non-labellisation des produits de la ruche et les incendies de forêt sont à l'origine d'une forte mortalité des abeilles, en période estivale notamment. A cela vient s'ajouter le manque de traitement des ruches après la récolte du miel, la forte densité de ruches à l'hectare, ainsi que le faible développement de la pratique de la transhumance en période hivernale. Ces facteurs constituent les principales contraintes entravant l'essor de la filière dans cette région, connue pour la diversité et la richesse de sa flore, fait-on remarquer à la DSA.