Annonce - Un marin algérien, détenu à bord du vraquier «MV Blida», qui a fait l'objet d'un acte de piraterie en haute mer le 1er janvier dernier, a été libéré. C'est ce qu'a indiqué ce mercredi matin le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani, cité par l'APS. Il a expliqué que le marin algérien a été libéré pour des «considérations humanitaires», en même temps qu'un autre marin de «nationalité étrangère». Le ressortissant algérien «a été transporté vers une institution hospitalière» de la région, mais son état de santé, a rassuré le porte-parole du MAE, «n'inspire pas d'inquiétude particulière». «Les autorités algériennes restent pleinement mobilisées pour obtenir la libération de tous nos compatriotes dans les meilleurs délais possibles», a ajouté la même source. Le vraquier, battant pavillon algérien, avait été victime le 1er janvier 2011 d'un acte de piraterie en haute mer, alors qu'il se dirigeait vers le port de Mombasa au Kenya. Le navire avait à son bord un équipage de 27 membres, dont 17 de nationalité algérienne. Le directeur général d'International Bulk Carriers (IBC), armateur du navire, Nacereddine Mansouri, avait indiqué en septembre dernier, que le contact avec les pirates «n'avait jamais été rompu» et que les négociations «se poursuivaient toujours», citant l'affréteur (Leadarrow) qui a mis sur pied une cellule de crise à Athènes en Grèce.A rappeler que les familles des dix-sept marins continuent leur mobilisation à travers des manifestations. Leur dernier rassemblement remonte au mois de septembre dernier dans une tentative désespérée d'attirer l'attention des autorités sur le sort des leurs. Pour cela, les familles des otages détenus depuis huit mois en Somalie avaient organisé une série de rassemblements chaque semaine, tout au long du mois du ramadan passé. A travers ces actions, les familles cherchent à sensibiliser l'opinion publique pour obtenir son soutien. Ils déplorent dans ce sens le silence des autorités et de la télévision publique qu'ils trouvent injustifié d'autant que des chaînes étrangères relaient régulièrement leur appel pour la libération des marins détenus au large des côtes somaliennes. Sur les conditions de détention des otages, les proches ont indiqué qu'ils vont de mal en pis. «Ils se nourrissent d'eau sale et de pain rassis», selon leurs proches qui précisent que les otages «assistent, la mort dans l'âme, à la libération d'autres marins, en espérant qu'ils seront, eux aussi, libérés». «Les ravisseurs sont plus enclins à négocier avec des affréteurs disposés à traiter avec eux. Dans le cas du «MV Blida», l'on se demande si réellement les Jordaniens ont la volonté de le faire», s'interrogent-ils.