Solution - Parmi les décisions les plus importantes prises par le bureau fédéral de la FAF, la proposition de la LFP de supprimer la sanction des derbys qui se dérouleront au stade du 5-Juillet. Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), réuni lundi sous la présidence de Mohamed Raouraoua, a approuvé la proposition de La ligue professionnelle de football (LFP), de ne plus faire jouer les derbys algérois, programmés au stade du 5-Juillet, à huis clos. Au cas où un club algérois serait frappé de huis clos, il purgerait cette sanction lors du match qu'il disputera dans son stade principal. Cette nouvelle a été favorablement accueillie par l'ensemble de la famille du football et par les supporters qui ne seront plus pénalisés par cette mesure exceptionnelle, sous d'autres cieux, mais érigée en acte de gestion, voire en une décision courante pour faire appliquer la loi et l'ordre dans les stades, et lutter contre la violence sous toutes ses formes. Il faut reconnaître que depuis des années, aucune réflexion sérieuse n'a été engagée ni par les pouvoirs publics ni par les instances du football pour trouver d'autres solutions que ce huis clos qui, au fond, n'a rien changé aux mœurs de nos acteurs ni aux comportements des supporters. Face à cette situation et au tollé généré après les premiers huis clos de la saison, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a promis d'engager une réflexion pour trouver d'autres moyens plus intelligents et efficaces pour préserver les intérêts du football et de la Ligue professionnelle face au fléau de la violence sous toutes ses formes. D'ailleurs, après seulement une journée la LFP avait pondu son premier communiqué et avec lui les premières sanctions : la commission de discipline a prononcé un match à huis clos et 50 000 DA d'amende pour la JS Kabylie et le MC Alger pour jet de fumigènes, au moment où le CS Constantine écopait de la même sanction et 100 000 DA d'amende pour déploiement de banderoles sur lesquelles figurent des inscriptions portant atteinte à l'honneur et à l'image des instances du football (FAF et LFP). Pour se défendre, et dans une intervention à la radio, le président Kerbadj avouait qu'il n'avait que le huis clos à proposer. Un réel aveu d'impuissance ou un manque d'innovation pour lutter contre la violence et certains dépassements dans les stades ? Le président de la JS Kabylie, Moh-Chérif Hannachi, dont le club a été «puni» d'entrée par la ligue, s'est invité dans le débat en fustigeant les instances du football tout en avançant le chiffre (vrai ou faux) effarant de 300 huis clos en trois ans ! Sans que cette démarche prônée par la même commission de discipline soit suivie d'un impact positif sur le terrain. C'est plutôt la solution de facilité que choisissent les instances dirigeantes, alors que, selon Hannachi, l'Algérie est le seul pays au monde qui abuse de ce genre de sanction qui font fuir les vrais supporters, qui affectent le développement du football et qui ternissent l'image de la discipline. Kerbadj restera de marbre devant les propos du plus ancien président de la Ligue 1 professionnelle, se contentant de réponses vagues comme : «Nous sommes en train de réfléchir pour trouver d'autres solutions.» Le président Kerbadj a tenu parole, en attendant d'autres décisions ou bien étendre cette mesure à d'autres derbys se déroulant à travers le pays. A titre d'exemple, le MC Oran accueillera son voisin le Widad de Tlemcen pour un derby qui se jouera à huis clos ce week-end et on devine le sentiment des dirigeants et des fans des deux équipes envers la LFP qui, selon certains, a fait dans les deux poids, deux mesures. Pourquoi Alger et pas les autres stades ? C'est à cette question et à d'autres que devra répondre la Ligue qu'il faut saluer au passage pour ce premier pas en en attendant d'autres.