Dans tous les clubs du monde, des plus huppés aux plus modestes, les supporters ont une place primordiale dans leur vie de tous les jours. Les groupes de supporters, de tifosis, les clubs de fans et autres formes de regroupement sont partie prenante de l'organisation du spectacle qui se déroule dans un stade avec une entière collaboration des dirigeants. Qu'en est-il chez nous de ces formes d'organisation ? Les dirigeants de clubs ont souvent activé pour mettre des comités de supporters afin qu'ils arrivent à leur fins «électorales» ou pour barrer la route à des opposants dans leur quête de prendre les rênes décisionnelles que de canaliser les foules dans les tribunes ou de créer une ambiance saine et festive. Même les stadiers que certains ont introduit n'ont pas joué leur rôle ni accompli la mission qui leur était dévolue, puisqu'ils se sont transformés en supporters et se sont même mêlés dans des actes antisportifs, voire d'intimidation des équipes visiteuses. Ce qui explique que sur le plan de la prévention, les clubs ont été défaillants et n'ont pas confié cette mission à des sociétés professionnelles spécialisées. Combien de fois, avons-nous vu les comités de supporters venir se mêler aux affaires internes des dirigeants ou faire le siège devant le club et que le week-end qui suit on ne les voit pas au stade. Huis clos ou pas, la sanction érigée en acte de gestion par les instances du football national n'a finalement eu aucun effet pour bannir les jets de fumigènes ou autres projectiles de nos stades devenus de véritables passoires où l'on ramasse n'importe quoi pour agresser autrui.