Thème La guerre en Irak sera, inévitablement, un enjeu crucial de l?élection présidentielle américaine du 2 novembre prochain. Elle constituera un terrain d?affrontement décisif entre George W. Bush et John Kerry. Si bien des analystes considèrent que les électeurs américains s?intéressent plus à la personnalité du candidat qu?aux idées qu?il défend, il n?en demeure pas moins que les problèmes de sécurité déterminent, de l?avis général, leur vote depuis les attentats du 11 septembre 2001. Ainsi, il ne sera pas étonnant si la guerre en Irak départage les deux candidats à la présidence des Etats-Unis, si ce n?est déjà fait. C?est qu?à quelque 7 mois du rendez-vous du 2 novembre prochain, l?on n?hésite pas à dire aux Etats-Unis que la présidentielle s?est déjà jouée ? alors que d?habitude, tout se joue dans le dernier mois ? et l?heureux élu ne pourrait être, selon eux, autre que le démocrate John Kerry, qui accuse ouvertement son rival d?être incapable d?imposer la paix en Irak et réclame explicitement une force internationale de maintien de l?ordre. En 2003 pourtant, Kerry avait voté en faveur de la guerre déclarée par Bush contre le régime de Saddam Hussein. Quoi qu?il en soit, les développements survenus, ces derniers temps, en Irak semblent donner raison à Kerry. L?opinion américaine désapprouve de plus en plus la politique de Bush en Irak. Selon les derniers sondages réalisés aux Etats-Unis, plus de 50% de la population sont contre la guerre, alors qu?il y a quelques mois, ce taux dépassait à peine 30%. Les points perdus par Bush sont des points de gagnés pour le héros de la guerre du Vietnam plusieurs fois décoré. La justification officielle de la guerre (détention de l?Irak d?armes de destruction massive) s?étant avérée infondée, Bush tente à présent de convaincre les Américains qu?il n?a fait que répondre aux attentats du 11 septembre en engageant les forces américaines en Afghanistan puis en Irak et qu?en renversant Saddam Hussein, les Américains ont rendu plus sûrs leur pays et le monde en général. Mais le présumé principal responsable de ces attentats court toujours, lui répond à chaque fois Kerry.