Déclin La popularité de George W. Bush ne cesse de décroître, surtout par rapport à l?invasion de l?Irak. Pour la première fois depuis que cette question leur est posée, plus de la moitié (52%) des Américains pensent que la guerre en Irak ne valait pas la peine d'être livrée, selon un sondage pour la chaîne de télévision américaine ABC et le quotidien Washington Post, publié, hier, lundi. Seules 47 % des personnes interrogées estiment que la guerre en valait la peine, et 71%, un chiffre record, estiment «inacceptable» le nombre de victimes américaines de la guerre, qui dépasse les 800 morts. Les difficultés de la situation en Irak ont un retentissement direct sur la popularité personnelle du président républicain George W. Bush, qui brigue un second mandat en novembre. Sa cote de popularité s'établit à 47% d'opinions favorables, contre 51% de mécontents, «pour la première fois», selon ABC. Bush est en baisse même pour son point fort, ne bénéficiant de la confiance que de 47% des personnes interrogées pour sa conduite de la guerre contre le terrorisme. Il est désormais à armes égales sur ce point avec son adversaire démocrate à la présidentielle, John Kerry (48%). Conséquence logique, Kerry confirme nettement son avance dans les intentions de vote. Il l'emporterait de huit points (53% contre 45%) en cas de duel, et de quatre points en cas de triangulaire, si le candidat indépendant Ralph Nader, porte-parole des consommateurs, confirmait sa candidature (48% pour Kerry, 44% pour Bush et 6% pour Nader). John Kerry bénéficie d'une confiance des électeurs bien supérieure à celle dont bénéficie Bush pour les questions de santé (58 % contre 37 %), d'éducation (50% contre 45%), de fiscalité (53% contre 40%) et d'affaires étrangères (51% contre 43%). En revanche, seules 42% des personnes interrogées pensent que John Kerry a un «plan clair» pour l'Irak et le terrorisme, contre 55% pour George W. Bush en ce qui concerne le terrorisme, et 48% pour l'Irak. Du point de vue de leur personnalité, Bush est perçu comme un dirigeant «plus fort» (51% contre 43%), et à qui on fait plus confiance en situation de crise (53% contre 41%). En revanche, John Kerry semble plus honnête et crédible (52% contre 39%), et mieux comprendre «les problèmes des gens comme vous» (56% contre 36%). Le sondage a été mené par l'institut TNS du 17 au 20 juin auprès de 1 201 adultes consultés par téléphone, et comporte une marge d'erreur de 3 points.