Les trafiquants de drogue auraient blanchi environ 1 600 milliards de dollars, soit 2,7% du PIB mondial, en 2009, mais une partie infime de ces montants astronomiques a été saisie, selon un nouveau rapport publié hier, mardi, par l'Office de l'ONU contre la drogue et le crime (Onudc). Ce chiffre est conforme à la fourchette de 2 à 5% du PIB mondial, établi préalablement par le Fonds monétaire international (FMI) afin d'estimer l'ampleur du blanchiment d'argent. Cependant «moins de 1% des flux financiers illicites mondiaux sont actuellement saisis et gelés». Le rapport de l'Onudc indique que tous les bénéfices de la criminalité, à l'exclusion des évasions fiscales, s'élèveraient à environ 2 100 milliards de dollars, ou 3,6% du PIB en 2009. En dehors de ce montant, les bénéfices de la criminalité transnationale organisée, comme le trafic de drogue, la contrefaçon, le trafic d'êtres humains et la contrebande de petites d'armes, s'élèvent à 1,5% du PIB mondial, dont 70% auraient pu probablement être blanchis à travers le système financier. «Le commerce illicite des drogues, qui représente la moitié des bénéfices de la criminalité transnationale organisée et un cinquième de tous les bénéfices de la criminalité, est le secteur le plus rentable», selon l'étude.