Avis - Rencontré à l'hôtel Zidane de Sétif, l'entraîneur de l'ESS estime qu'un immense chantier attend son équipe, tout en affirmant que le championnat ne figure pas parmi les objectifs du club. InfoSoir : Alors coach, avez-vous trouvé vos repères à l'Entente ? A. Geiger : Oui ça va bien. J'ai retrouvé rapidement mes marques. C'était assez simple étant donné que j'ai déjà eu une expérience avec la JSK. Donc, ce n'était pas difficile pour moi de m'installer vu que je connais la mentalité et l'ambiance du pays. Avez-vous trouvé ce que vous vous attendiez ? D'abord, la première référence c'était le travail. Après, tout le monde sait que 10 à 15 joueurs ont quitté l'Entente cette saison. C'est une formation à reconstruire cette année. Mais ce qui est bien, c'est que tout le monde a envie de bien faire, des joueurs en passant par la direction et le staff. Globalement, je suis content du rendement et de l'engagement de l'équipe. Il est très important de confirmer par une victoire samedi prochain (Ndlr : ce soir face au MCEE) lors du derby pour finaliser ce renouveau. A ce rythme, vous visez le podium, n'est-ce pas ? Dans un premier temps oui. Jusqu'à décembre, nous n'avons pas d'objectif précis. Nous devons attendre le mercato pour voir quels sont les postes à pourvoir, mais aussi si nous serons capables de trouver ces joueurs que nous cherchons pour voir comment aborder la deuxième manche du championnat. D'ici au mois de décembre, notre objectif est de produire un beau football, le plus compétitif possible. Cela sous-entend que le championnat n'est pas votre objectif ? Non, le championnat n'est pas notre objectif cette année. Enfin, c'est ce qui a été convenu avec la direction. Vous savez, quand vous perdez des joueurs d'expérience, à l'image de Chaouchi, Metref, Laïfaoui, Lemouchia et d'autres, et les remplacer par des joueurs jeunes de deuxième et troisième divisions, c'est un énorme chantier qui m'attend. Donc, cette année est celle de la transition. Comment évaluez-vous le championnat d'Algérie à l'ère du professionnalisme ? C'est toujours pareil. Il y a des équipes comme l'ASO Chlef qui a beaucoup d'expérience qui est toujours là. Il y a également l'USMA avec Haddad qui a fait beaucoup d'efforts pour recruter les meilleurs joueurs du pays. Et puis il y a la JSK qui est toujours présente. El-Harrach aussi avec peu de moyens s'est hissé parmi les meilleurs. Mais je pense que le niveau s'améliore. Les équipes essayent de mieux s'organiser. Toutefois, il y a urgence à améliorer certains points du professionnalisme, comme le calendrier. Car c'est dommage de constater que la JSK, qui n'a même pas terminé le championnat, se voit obligée de s'attaquer à la coupe de la CAF. C'était épuisant. Les supporters kabyles n'ont pas encore digéré votre départ de la JSK, qu'en dites-vous ? J'ai quitté la JSK et j'ai laissé ma place propre. Je n'ai eu aucun problème avec quiconque. Je croise beaucoup de Kabyles tous les jours et ils me félicitent. J'ai eu une année fantastique avec une belle Champions League. Je n'ai eu que du bonheur à la JSK. Je vous assure que c'est dans le cœur que restent à jamais les bons moments vécus. Imaginez un coach étranger qui arrive et se retrouve dans une situation brûlante entre l'Egypte et l'Algérie. C'est vrai que mon intérêt était de gagner, mais je peux vous assurer que c'était plus que cela. Je me sentais vraiment impliqué dans cette affaire algéro-égyptienne. Sincèrement, c'était vraiment magnifique. Nous avons fait de gros matchs en Egypte et en plus nous les avons gagnés. Le plus beau, c'est que toute l'Algérie s'est sentie concernée lors de ces matchs… tout cela est fabuleux et restera gravé à jamais dans nos mémoires. Déjà dès je m'en souviens, j'ai plein d'émotions.