«Même certains responsables ne facilitent pas la tâche à l?assistant social. Ce qui ne manque pas de se répercuter sur l?efficacité de son travail. Pourtant, il y a certains cas très délicats que personne d?autres, hormis l?assistant social, ne peut traiter comme les dossiers des mères célibataires et des enfants abandonnés», confie une jeune assistante. «Parfois même les personnes que nous voulons aider ne nous facilitent pas la tâche surtout quand il s?agit d?une affaire classée taboue», ajoute-t-elle. «Tout dans la vie est une question de savoir-faire. Il faut être très patient avec les personnes auxquelles nous avons affaire, avoir une personnalité solide et une bonne santé», affirme, en revanche, une autre assistante qui a 25 ans de carrière derrière elle. Malgré les difficultés, les assistantes affirment qu?elles commencent à avoir un certain poids dans la société. Il semble que les années de terrorisme et les catastrophes naturelles que l?Algérie a vécues dernièrement sont pour beaucoup dans ce changement de vision envers les assistants sociaux, tout comme les psychologues dont l?aide est sollicitée avec moins de complexe. «On a beaucoup travaillé auprès des victimes et on s?est fait connaître en les aidant lors des années du terrorisme, des inondations de Bab El-Oued et des séismes de Aïn Témouchent et Boumerdès. Maintenant, on est mieux reçu par la population en difficulté. Ce sont les gens qui viennent solliciter notre aide dans certains cas», souligne une assistante sociale. «Puis, il suffit de s?identifier à ces personnes en difficulté et ne pas s?adresser à eux avec un air autoritaire pour être bien reçu», ajoute-t-elle.