Image - Thala Production est une boîte audiovisuelle soucieuse de fabriquer de l'image et des contenus culturels. Les fleurs de la révolution est le titre du documentaire, consacré aux moudjahidate, que va produire Thala Production. «Celles qui n'ont jamais parlé, qui n'ont pas écrit un livre, n'ont jamais été interviewées à la télé, en somme celles qui n'ont jamais témoigné», nous dira Yacine Bouâziz, directeur de Thala Production, qui poursuit : «Nous allons prendre des moudjahidate qui ont été vraiment discrètes, auxquelles, pour une raison ou une autre, la parole n'a pas été donnée.» «C'est un documentaire qui traitera de la vie de ces combattantes, de leur naissance dans l'Algérie française jusqu'à l'indépendance en 1962», précise Yacine Bouâziz, avant d'ajouter : «Il s'agit de montrer et de raconter comment elles ont vécu leur guerre à elles, qu'est-ce qui s'est passé durant leur vie, pendant la Révolution, et enfin comment elles ont participé à la Guerre de Libération nationale.»Thala Production est une boîte audiovisuelle soucieuse de fabriquer des contenus culturels et de l'image. «Dès que nous avons ouvert cette boîte, notre but consistait aussitôt à fabriquer des images», tient à souligner Yacine Bouâziz pour qui «Thala Production est une aventure que toute l'équipe tient à faire», et d'abonder : «Notre souci était de produire du contenu culturel. Dans cette aventure des amis m'ont suivi et se sont intégrés à mon envie qui est devenue la leur, à savoir fabriquer de l'image. C'est une boîte qui, à 100% algérienne, réunit les compétences algériennes. Elle a de l'énergie, elle veut produire, veut faire. On ne veut pas être dans l'attente de quelqu'un ou de quelque chose, voire d'un financement. Nous, nous avons du matériel, de la volonté et notre but est de foncer droit devant.» Thala Production qui a déjà réalisé des clips de musique (Caméléon, Samir Fares, Hayat Zeroug, Nacim de Djezma) ainsi qu'une websérie de 5 minutes, mettant à chaque fois en scène des personnalités sur le gril de questions à tout-va – une manière de faire découvrir les figures de la scène culturelle algérienne –, a déjà produit des courts métrages dans le cadre de Alger, demain. «Au tout début, nous avons commencé par produire des clips, nous avons fait aussi la couverture intégrale de Dimajazz. Puis, nous avons produit des courts métrages dans le cadre de Alger demain. Nous avons fait appel à des jeunes à travers un concours de scénario. Nous avons également produit un documentaire intitulé La rencontre. Il s'agit d'une rencontre entre un peintre targui et une peintre hollandaise qui ont travaillé sur la même toile et nous avons suivi chaque étape de leur parcours.» Interrogé sur les compétences et les potentialités créatrices des jeunes réalisateurs qui ont participé à Alger, demain, Yacine Bouâziz répondra : «De ces jeunes réalisateurs, je ne pense que du bien. Je n'ai pas un regard sévère, parce que je vois leur travail. En outre, notre but d'ailleurs, dans Alger, demain, n'est pas de révolutionner l'histoire du court-métrage ou de faire de grands films. C'est plutôt pour montrer que des jeunes peuvent travailler et produire de belles images, et je pense que techniquement nous y sommes arrivés, après il y a ceux qui aiment et qui n'aiment pas, mais tous s'accordent à dire que techniquement, c'est convenable, et je n'en pense que du bien.» Rappelons que dans le cadre de Alger, demain, Thala Production a reçu une trentaine de scénarios autour de la ville d'Alger dont huit ont été retenus. Quatre ont été réalisés (et présentés). Il en reste quatre autres qui seront bientôt produits. «Depuis que Thala Production existe, nous avons reçu beaucoup de scénarios», confiera Yacine Bouâziz. Et de souligner : «Il y a du bon et du moins bon, mais une chose est sûre, il y a du talent.» Et d'insister : «Nous avons des capacités et des potentialités pour produire de l'image. Notre but, c'est de faire du cinéma, un long métrage à l'avenir ; pour l'instant, nous ne sommes pas encore assez crédibles pour faire des longs métrages, parce que ça demande beaucoup de moyens. En tant que producteur, nous devons fournir de l'image et du contenu culturel.»