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Au coin de la cheminée
Les voisins (1re partie)
Publié dans Info Soir le 10 - 11 - 2011

On aurait vraiment pu croire que la mare aux canards était en pleine révolution ; mais il ne s'y passait rien. Pris d'une folle panique, tous les canards qui, un instant avant, se prélassaient avec indolence sur l'eau ou y barbotaient gaiement, la tête en bas, se mirent à nager comme des perdus vers le bord, et, une fois sur terre, s'enfuirent en se dandinant, faisant retentir les échos alentour de leurs cris les plus discordants.
La surface de l'eau était tout agitée. Auparavant elle était unie comme une glace ; on y voyait tous les arbres du verger, la ferme avec son toit et le nid d'hirondelles ; au premier plan, un grand rosier tout en fleur qui, adossé au mur, se penchait au-dessus de la mare.
Maintenant on n'apercevait plus rien ; le beau paysage avait disparu subitement comme un mirage. A la place il y avait quelques plumes que les canards avaient perdues dans leur fuite précipitée ; une petite brise les balançait et les poussait vers le bord. Survint une accalmie, et elles restèrent en panne. La tranquillité rétablie, l'on vit apparaître de nouveau les roses. Elles étaient magnifiques ; mais elles ne le savaient pas. La lumière du soleil passait à travers leurs feuilles délicates ; elles répandaient la plus délicieuse senteur. Que l'existence est donc belle ! dit l'une d'elles.
Il y a pourtant une chose qui me manque. Je voudrais embrasser ce cher soleil, dont la douce chaleur nous fait épanouir ; je voudrais aussi embrasser les roses qui sont là dans l'eau. Comme elles nous ressemblent ! Il y a encore là-haut les gentils petits oiseaux que je voudrais caresser. Comme ils gazouillent joliment quand ils tendent leurs têtes mignonnes hors de leur nid ! Mais il est singulier qu'ils n'aient pas de plumes, comme leur père et leur mère.
Quels excellents voisins cela fait ! Ces jeunes oiseaux étaient des moineaux ; leurs parents aussi étaient des moineaux ; ils s'étaient installés dans le nid que l'hirondelle avait confectionné l'année d'avant : ils avaient fini par croire que c'était leur propriété. Sont-ce des pièces pour faire des habits aux canards ? demanda l'un des petits moineaux, en apercevant les plumes sur l'eau. Comment pouvez-vous dire des sottises pareilles ? dit la mère. Ne savez-vous donc pas qu'on ne confectionne pas des vêtements aux oiseaux comme aux hommes ?
Ils nous poussent naturellement. Les nôtres sont bien plus fins que ceux des canards. A propos, je voudrais bien savoir ce qui a pu tant effrayer ces lourdes bêtes. Je me rappelle que j'ai poussé quelques pip, pip énergiques en vous grondant tout à l'heure. Serait-ce cela ? Ces grosses roses, qui étaient aux premières loges, devraient le savoir ; mais elles ne font attention à rien ; elles sont perdues dans la contemplation d'elles-mêmes. Quels ennuyeux voisins !
Les petits marmottèrent quelques légers pip d'approbation. Entendez-vous ces amours d'oiseaux ! dirent les roses.
Ils s'essayent à chanter ; cela ne va pas encore ; mais dans quelque temps ils fredonneront gaiement. Que ce doit être agréable de savoir chanter ! on fait plaisir à soi-même et aux autres. Que c'est charmant d'avoir de si joyeux voisins ! Tout à coup deux chevaux arrivèrent au galop ; on les menait boire à la mare. Un jeune paysan montait l'un ; il n'avait sur lui que son pantalon et un large chapeau de paille. Le garçon sifflait mieux qu'un moineau ; il fit entrer ses chevaux dans l'eau jusqu'à l'endroit le plus profond. En passant près du rosier, il en cueillit une fleur et la mit à son chapeau. Il n'était pas peu fier de cet ornement. (A suivre...)


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