Rouiba Le jeune B. R. âgé de 14 ans avait subi tous les sévices avant de connaître le plus abject : un acte contre nature commis par Lakhdar, âgé de 40 ans. L?accusé aurait, selon l?arrêt de renvoi, attiré sa victime en lui promettant un emploi. Profitant de sa naïveté, il l?emmena dans un coin isolé et attenta à sa pudeur. A la barre au tribunal d?Alger le 11 avril 2004, le mis en cause nie en bloc tous les faits qui lui sont reprochés et déclare ne pas connaître la victime. A la lecture des procès-verbaux contenant les déclarations faites aux services de sécurité, au magistrat instructeur ainsi qu?au procureur de la République, Lakhdar déclare qu?il a fait ces aveux sous la torture. Le ministère public, dans son intervention, pose une série de questions qui confondent l?accusé. «Au moment de votre arrestation, vous aviez sur vous un couteau et 200 DA. Exactement comme l?a indiqué la victime !» Cette dernière, accompagnée de son père, maintient ses déclarations. Le ministère public met alors en exergue la manière utilisée par l?accusé pour attirer sa victime dans son piège. Il signale qu?il s?agit d?un récidiviste qui mérite un châtiment exemplaire, et de requérir à son encontre une peine de 15 années de réclusion. La défense, tout en plaidant coupable, signale que le rapport d?expertise médicale ne fait état d?aucune violence sur la victime et sollicite, de ce fait, l?indulgence du tribunal criminel. A l?issue des délibérations, Lakhdar, reconnu coupable, est condamné à 8 ans de réclusion criminelle. Ainsi, le président dira que le condamné aura tout le loisir de méditer son acte ignoble derrière les barreaux.