Constat - «Le développement des énergies renouvelables en Algérie est certes une initiative ambitieuse, mais présente quelques contraintes environnementales liées aux changements climatiques» C'est ce qu'a affirmé, hier, Amar Abdoun, directeur général de la stratégie et de la prospective à Sonelgaz, lors d'un séminaire sur les énergies renouvelables organisé à l'hôtel Sofitel, par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), dans le cadre du développement des relations de partenariat et de commerce entre l'Algérie et l'Allemagne. M. Abdoun dira que l'Algérie a des atouts et un potentiel solaire à l'exportation, à savoir le productible CSP pour une valeur estimée à 169 400 Twh par an, alors que le productible PV est évalué à 140 Twh par an. Abordant la question du programme national des énergies renouvelables, il a souligné que le réseau de recherche et développement compte pas moins de 400 chercheurs. Le cadre réglementaire est adapté à l'environnement des affaires dans le secteur des énergies renouvelables, en ce sens que l'Algérie a fermement l'intention de promouvoir les énergies renouvelables, en coopération avec des entreprises allemandes qui sont très avancées dans ce domaine. Dans ce cadre-là, M. Abdoun a signalé que plusieurs projets ont été réalisés, notamment 18 villages électrifiés avec le kit PV, l'installation d'une centrale hybride solaire-gaz à Hassi R'mel, de 150 MW, ainsi que la réalisation d'une usine de fabrication de modules PV de 110 MW, une ferme éolienne de 10 MW dans la région d'Adrar, ainsi que d'autres projets solaires, tels que la centrale pilote de 400 MW. Cet ambitieux programme consiste à installer une puissance en énergie renouvelable de 22 000 MW entre 2011 et 2030 dont 12 000 MW pour le marché national et le reste, soit 10 000 MW, dédié à l'exportation, ajoute-t-il. 40 % de la production de l'électricité sera d'origine solaire renouvelable d'ici à 2030, a fait savoir M. Abdoun, qui précisera que l'Algérie projette également de procéder à l'implantation d'une industrie des énergies renouvelables performante avec un fort taux d'intégration nationale. De son côté, le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), Christophe Partsch, a souligné l'intérêt affiché par les plus grandes sociétés allemandes spécialisées dans l'énergie à s'impliquer dans la mise en œuvre de ce programme. Cela permettra de redresser la barre des investissements allemands en Algérie qui a connu un fléchissement en 2010 en raison de la crise économique mondiale, affirme M. Partsch. Il rappellera qu'un contrat portant sur la réalisation d'une ferme éolienne de 10 MW est déjà signé entre Centrotherm et le groupe Sonelgaz, ainsi que deux autres contrats d'investissement. L'Allemagne, 2e marché international des énergies renouvelables, est pionnier dans le développement de l'énergie photovoltaïque et éolienne, 40 % de sa production est exportée vers la France, la Chine et l'Afrique du Sud depuis l'année 2000.