Faut-il inscrire la venue d'une délégation allemande d'hommes d'affaires activant dans le domaine de l'énergie solaire (centre solaire photovoltaïque) dans la perspective de la signature, en décembre prochain, d'un accord de coopération dans le domaine entre l'Algérie et l'Allemagne portant sur un projet de référence ? Cette date de signature, annoncée par le directeur de la communication du consortium Desertec industrial initiative (DII), n'a été ni confirmée ni infirmée par Amar Abdoun, cadre à la direction générale de la stratégie et de la prospective de Sonelgaz SPA. Interrogé par la presse sur le projet Desertec, en marge d'une conférence sur le partenariat algéro-allemand organisée hier, à l'hôtel Sofitel d'Alger par la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie, M. Abdoun s'est en effet limité à rappeler que l'Algérie demeure ouverte à toute proposition régionale ou internationale visant à diversifier les sources d'énergie.Le responsable a, auparavant, donné une conférence portant sur le programme national de développement des énergies renouvelables. Il a, à l'occasion, indiqué que des appels à manifestation d'intérêt relatifs à trois projets du programme national des énergies renouvelables ont été récemment lancés par le groupe Sonelgaz chargé de piloter ce programme. Des projets qui concernent, selon les indications données par Abdoun, une usine de silicium, une centrale solaire thermique d'une capacité de 150 MW et le futur Centre national d'homologation des équipements solaires. Il précisera que les sites qui recevront les projets n'ont pas encore été désignés.Notons qu'à travers l'intervention du cadre de Sonelgaz, les participants allemands et algériens à ladite conférence ont pris connaissance des avantages qui seront accordés aux entreprises sélectionnées pour la réalisation des trois grands projets. Ces mesures portent, entre autres, sur la réduction des droits de douanes à l'importation d'équipements liés à l'industrie des énergies renouvelables, l'exonération de certaines taxes, notamment la TVA (taxe sur la valeur ajoutée), au profit de producteurs d'électricité tirée de ressources non fossiles et la facilitation de l'accès au foncier industriel. «Cette série de mesures va servir à accompagner la mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables pour les 20 prochaines années, tel qu'envisagé par les pouvoirs publics», a souligné le cadre de la sonelgaz. Rappelons que le programme national de développement des énergies renouvelables, adopté en février dernier par le Conseil des ministres, devrait assurer une production annuelle de 23 000 MW en électricité d'origine renouvelable, d'ici à 2030, soit 40% de la totalité de la production nationale d'électricité. De ces 23 000 MW d'électricité produits à partir de l'énergie solaire, 17 000 MW sont destinés au marché local et 6 000 MW à l'exportation. Une perspective qui peut se confirmer au vu de la disponibilité de la ressource solaire et de la proximité du marché européen . Z. A.