Résumé de la 58e partie - Au restaurant où il a emmené Kahina, Toufik parle aussi de mariage. Son père voudrait le célébrer le plus tôt possible. Lui propose le printemps. Tu veux que j'impose mon avis, répète-t-il. Que je tienne tête à mon père ? C'est alors qu'elle s'écrie : — Je ne veux rien, moi ! Toufik la regarde, surpris, par cette réaction. — Je ne comprends pas ! — Moi, je voudrais qu'on reporte le mariage... Elle hésite sur la période à proposer. Elle se retient pour ne pas dire une bêtise. — Tu sais, mes études... — Nous en avons parlé, à la maison, dit Toufik, nous nous sommes d'accord pour que tu continues tes études... — Merci, dit-elle. Elle a parlé sur un ton ironique, d'un air de dire qu'elle n'avait pas besoin, pour poursuivre ses études, de leur autorisation. Mais Toufik ne saisit pas l'ironie. — C'est la moindre des choses, dit-il. Et il ajoute, en riant. — Sais-tu qu'à la maison, quand on veut me rappeler que je n'ai pas de diplôme, on te cite toujours en exemple ! Cette franchise la fait sourire. — Enfin, dit Toufik, tu souris ! Je croyais que tu allais me bouder tout le temps ! — Je ne te boude pas, dit la jeune fille. Il lui saisit brusquement la main. — Kahina, je veux profiter de ce moment de détente pour te dire que je t'aime ! Elle le regarde, surprise par cette déclaration inattendue. — Oui, continue Toufik, je t'aime, depuis toujours... Comme la jeune fille fait un effort pour retirer sa main, il la lâche. — Je sais, dit-il tristement, que toi, tu ne m'aimes pas... Il la regarde, espérant peut-être qu'elle apporte un démenti à ce qu'il vient de dire. Comme Kahina ne dit rien, il continue. — Tu es belle et je suis laid... Elle ne dément toujours pas. Elle espère que Toufik ira jusqu'au bout de son raisonnement en lui disant qu'il la libère, qu'il ne veut pas la forcer à vivre avec lui. Mais le jeune homme n'en fait rien. — Je t'aime, reprend-il. Elle baisse encore les yeux, pensant à une autre déclaration, à un autre visage... Un autre qui est bien loin de là ! — Ne me déteste pas, dit Toufik sur un ton de supplication. Elle veut lui dire qu'elle ne le déteste pas, mais elle n'arrive pas à articuler un mot. Elle est très émue. — Je ferai tout pour que tu m'aimes un jour, dit-il. Elle baisse la tête. (A suivre...)