Résumé de la 25e partie - Poirot demande à voir Béatrice King, l'ancienne bonne du Dr Oldfield, qui a quitté brusquement sa place... Je n'écoute pas aux portes, moi, et vous n'avez pas le droit de dire le contraire. Je ne sais rien. — Avez-vous quelquefois entendu parler d'empoisonnement par arsenic ? demanda Poirot, patient. Une lueur fugitive d'intérêt anima le visage maussade de la fille. — Ah ! c'est ça, ce qu'il y avait dans la bouteille de remède ? — Quelle bouteille ? — Une de celles que Miss Moncrieffe préparait pour Madame. Même que l'infirmière était toute retournée, ça je peux le dire. Elle l'a sentie, puis elle y a goûté et elle a tout jeté dans l'évier et elle a rempli la bouteille avec de l'eau du robinet.., ça ne faisait pas de différence. Et une fois que Miss Moncrieffe avait apporté un pot de thé pour Madame, l'infirmière l'a encore vidé et elle en a fait d'autre... l'eau n'avait pas bouilli, qu'elle a dit. J' te crois ! J'ai cru que c'était pour se rendre intéressante... Mais c'était peut-être autre chose. Poirot acquiesça. — Aimiez-vous Miss Moncrieffe, Béatrice ? — Je m'en accommodais... un peu fière, peut-être. Bien sûr, j'ai toujours su que le docteur lui plaisait. Il n'y avait qu'à voir la façon dont elle le regardait. Poirot la remercia et retourna à l'auberge où il donna certaines instructions à Georges. Le docteur Alan Garcia, chimiste du Home Office, se frotta les mains et adressa un clin d'œil à Hercule Poirot. — J'imagine que cela vous convient à vous l'homme qui a toujours raison ? — Vous êtes trop aimable. — Qu'est-ce qui vous a lancé là- dessus ? Des bavardages ? — Comme vous dites. Le lendemain, Market Loughborough, mis au courant des résultats de l'autopsie, bruissait comme une ruche. Poirot, arrivé à l'auberge depuis une heure environ, venait de terminer un confortable déjeuner lorsqu'on lui annonça qu'une dame désirait le voir. C'était Miss Harrison, très pâle, décomposée. — Est-ce vrai ? Est-ce bien vrai, monsieur Poirot ? demanda-t-elle aussitôt. Il lui avança un siège. — Oui. On a trouvé plus qu'assez d'arsenic pour provoquer la mort. — Jamais je n'aurais cru, s'écria l'infirmière. Jamais je... Puis elle fondit en larmes. — Il fallait que la vérité se fasse jour, savez-vous, dit Poirot doucement. — Va-t-on le pendre ? sanglota-t-elle. — Il faut établir certains faits, tout d'abord : l'occasion.., l'accès au poison... comment celui-ci a été administré. — Mais, monsieur Poirot, s'il n'y est pour rien, absolument pour rien ? — Dans ce cas, répondit le détective en haussant les épaules, on l'acquittera. — J'aurais dû vous dire quelque chose... plus tôt, dit alors l'infirmière, lentement. Mais je n'ai pas pensé que cela pouvait avoir de l'importance... j'ai trouvé cela seulement bizarre. — Je savais bien qu'il y avait quelque chose. — Dites-le-moi, maintenant. (A suivre...)