Rendez-vous - Outre les performances chorégraphiques, le Festival prévoit également des ateliers ainsi que des conférences. Trois formations nationales et 16 étrangères (Belgique, Bulgarie, Burkina Faso, Espagne, France, Jordanie, Maroc, Mexique, Palestine, Russie, Sénégal, Sri Lanka, Suède, Suisse, Syrie et Turquie) sont attendues, cette année, à la 3e édition du Festival international de danse contemporaine qui se tiendra du 20 au 26 novembre au Palais de la culture. Le programme de cette présente édition, placée sous le thème de «Traces», prévoit, outre les performances chorégraphiques, des workshops (ils auront lieu au niveau du Complexe d'animation pour jeunes à Zéralda et seront animés par deux chorégraphes de la compagnie suisse Bern retour kollectiv) ainsi que des conférences (elles se tiendront au niveau de la bibliothèque du Palais de la culture et seront animées par des professionnels de la danse contemporaine et autres universitaires). Des soirées artistiques seront organisées au siège du commissariat du Fcidc en l'honneur des invités afin de créer des liens et des rapprochements culturels. Notons par ailleurs que l'invitée d'honneur du festival n'est autre que la grande Sonia Amelio, une artiste mexicaine au talent multiple (musicienne, danseuse et comédienne) qui gratifiera le public d'une performance, dimanche prochain, lors de l'ouverture. La participation algérienne se veut sélective. «Contrairement à l'année dernière, dira Fatiha Kaddouri, commissaire du Festival, les troupes sélectionnées sont entièrement dans la danse contemporaine, à l'instar de Casbah Danse d'Alger ou le groupe de la maison de la culture de la wilaya de Aïn Defla…» Précisons que les participants concourront pour décrocher l'un des cinq prix en lice, notamment celui du festival et celui du jury. S'exprimant hier lors d'un point de presse sur le festival, Fatiha Kaddouri a expliqué que «ces prix sont décernés dans le but d'encourager les artistes et la créativité artistique. Cette 3e édition se veut une continuité du riche patrimoine culturel, matériel et immatériel algérien», et d'ajouter : «Ce Festival, nous le voulons grand, ouvert au monde de la modernité et à la communication corporelle plurielle.» Par ailleurs, Fatiha Kaddouri, pour qui, «aujourd'hui, plus que jamais, la danse s'affirme tel un art premier (non primitif ou primaire) et primordial, puisque le mouvement est partout en nous et autour de nous», regrette que cette discipline soit presque absente. «Elle est encore timide et peu développée en Algérie et mérite d'être encouragée, vu l'existence de nombreux talents», a-t-elle dit, et de souligner : «La danse contemporaine, un art qui pousse les limites de la création humaine en utilisant le corps comme moyen d'expression.» C'est pour cette raison que Fatiha Kaddouri appelle à l'ouverture d'espaces d'expression et l'organisation, outre le festival, de spectacles de danse contemporaine tout au long de l'année. Toutefois, Fatiha Kaddouri s'est dit satisfaite de la tenue de ce Festival, car «il contribue à donner une place à la danse contemporaine dans le champ culturel et artistique algérien et, du coup, à inscrire cette discipline dans une dynamique durable et constructive».