Après deux passages qui sont passés relativement inaperçus, le Festival culturel international de danse contemporaine d'Alger revient pour sa 3e édition qui devra se tenir du 20 au 26 novembre prochain au palais de la culture Moufdi Zakaria, annonce le mensuel Istikhbar, une publication du ministère de la Culture. L'ouverture au public est prévue pour le 21 novembre, rapporte aussi le mensuel Istikhbar.En plus des spectacles chorégraphiques que présenteront des compagnies étrangères et algériennes, des expositions, des conférences et des ateliers de formation sont prévus au programme de cette édition. Les spectacles chorégraphiques sont programmés quotidiennement à 17h, alors que les conférences thématiques, qui seront animées par des chorégraphes et professeurs de danses nationaux et étrangers, se tiendront, elles, à 10 h. Il en est de même pour les ateliers auxquels pourront participer les jeunes danseurs algériens. La 3e édition du Festival international de danse contemporaine d'Alger recevra plus de 170 artistes entre chorégraphes et danseurs algériens et internationaux. L'Algérie sera représentée par dix formations de danse contemporaine, alors que les compagnies étrangères sont au nombre de quinze représentant des pays d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Asie et d'Europe. Les troupes étrangères inscrites sont : Compagnie de danse Hallet Eghayen (France), le Teguere danse (Burkina Faso), Waato Siita (Sénégal), Berb retour kollektiv (Suisse), Pénélope Laurent Noye&Léo Maurel (Bruxelles), Malchrowicz grip duo (Suède), Ballet arabesque (Bulgarie), Groupe oriental de danse&théâtre (Palestine), Nexus of folklore theatre (Jordanie), Shilpadhipathy dance ensemble (Sri Lanka), Ugarit dance bande (Syrie), Mexican dance contemporary group (Mexique), Istambul state opera&ballet (Turquie), Russian dance contemporary group (Russie), Troupe marocaine de danse dramatique (Maroc).Les organisateurs du festival précisent que ce rendez-vous se veut un vecteur de la diffusion de cet art encore trop peu connu et peu pratiqué en Algérie, malgré sa valeur en tant que «langage» artistique (ne parle-t-on pas d'expression corporelle ?) Mais qu'a-t-on fait pour promouvoir cet art ? Les quelques rares groupes de danseurs qui se sont constitués rament à contre-courant et se battent contre vents et marrées pour avoir une petite place au soleil. Ils n'ont pas de salles où répéter et ne sont sollicités dans aucune manifestation. Comment peuvent-ils produire, s'améliorer et évoluer quand toutes les portes leur sont fermées ? Silmane Habbès en sait quelque chose. Il a été parmi les premiers à constituer une compagnie de danse dans les années 2000. Le chorégraphe et sa troupe ont bataillé longuement pour rester à flot et garder la tête hors de l'eau. La déculturation a eu raison d'eux. Après une éclipse, Silmane Habbès s'est «recyclé» dans le 4e art où il travaille à la conception de chorégraphies pour des pièces de théâtre. Et c'est un cas parmi tant d'autres qui disent tous qu'un festival, c'est bien, mais une politique culturelle, c'est mieux. Car, c'est la seule manière de sortir de la déculturation et de l'acculturation qui sont encouragées par cette culture de vitrine faite de manifestations conjoncturelles. H. G.