Plus de la moitié des villages du Niger sont exposés à une crise alimentaire et nutritionnelle, a averti hier, vendredi, l'ONU. «A peu près 6 900 villages sur près de 10 000 se trouvent en situation de vulnérabilité parce qu'il va y avoir une saison de soudure», a indiqué une porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), soit la période entre deux récoltes, «particulièrement difficile», a-t-elle ajouté. Elle a précisé que près de 6 millions de personnes habitent dans les villages concernés. Toutefois, une enquête sera menée le 20 décembre par le gouvernement, avec l'aide de l'ONU et des partenaires humanitaires, pour déterminer le nombre exact des personnes les plus vulnérables. Le Niger accuse à l'issue de la campagne agricole de 2011 un déficit céréalier de plus de 500 000 tonnes par rapport aux besoins, ce qui l'expose à une crise alimentaire dans la quasi-totalité des régions de ce pays sahélien. Seules deux des huit régions sont excédentaires. En 2009, le Niger avait accusé un déficit céréalier de quelque 400 000 tonnes qui avait débouché l'année suivante sur l'une des pires crises alimentaires de son histoire.