Rendez-vous - C'est demain que s'ouvriront à la cinémathèque d'Alger les journées du film engagé. Ces journées sont appelées à être institutionnalisées, dès 2012, en Festival international du cinéma d'Alger. L'institutionnalisation du festival par décret ministériel coïncidera avec le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. «L'édition de 2012 sera grandiose car nous allons célébrer le cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Ce sera du 5 juillet 2012 au 5 juillet 2013. Je pense que nous aurons une très bonne cuvée cinématographique en 2012», a confié Zehira Yahi, commissaire du festival, lors d'un point de presse tenu hier à la cinémathèque. Elle a, en outre, ajouté que l'édition 2012 sera consacrée en majeure partie au film algérien, et ce, toujours en raison de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie. Interrogée sur le choix du thème de ces journées cinématographiques, Zahira Yahi a expliqué que «l'idée avait germé à la faveur de la présence de cinéastes de différents horizons à Alger, en 2009, lors du 2e Festival culturel panafricain.»Lors de cette première édition, dix-huit films, longs et courts métrages, seront retenus par le comité d'organisation. Placé sous le thème de l'engagement, entendu au sens le plus large du terme, selon les membres du comité d'organisation, le festival sera l'occasion durant une semaine pour le public de découvrir des films inédits et de nationalités différentes (USA, Belgique, Palestine, Suisse…) Cette sélection souligne toute la thématique d'engagement pour laquelle ont opté les organisateurs.«Elle est prise non pas au sens politique étroit, mais comme la mise en valeur d'idées, de principes et d'éthique», nous dira-t-on dans l'entourage des organisateurs. «L'engagement, c'est le contenu et la manière». Ainsi, les films évoqueront la protection de l'enfant, l'environnement, la crise économique mondiale, la question raciale entre Noirs et Blancs ou le statut de la femme – la sélection prévoit également deux focus sur le cinéma palestinien fait par des femmes. «Le sens de l'engagement englobe ici une signification très large afin de donner à réfléchir», a-t-on estimé. Parmi les films retenus, on peut citer Comandante d'Oliver Stone, qui relate la vie de Fidel Castro et Poussière de vie de Rachid Bouchareb, qui sera présenté en avant-première pour la clôture officielle et qui traite des enfants pendant la guerre du Vietnam – un film actuellement en compétition au Festival de Berlin. Outre les projections, le programme prévoit aussi des rencontres-débats avec des cinéastes de renommée internationale, à l'instar de Philippe Diaz, Jacques Sarasin, Charles Burnett, Pierre Yves Vanderweerd ou encore Larbi Benchiha.