Les vieux films sur la Révolution algérienne seront revisités à la faveur du cinquantième anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, qui sera célébré aussi bien en Algérie qu'en Outre-mer. Un gros plan sera donc mis à partir du 27 janvier prochain pour remettre sur écran certains classiques algériens à l'occasion de la tenue des cinquièmes rencontres cinématographiques prix Henri Langlois. A l'affiche de ses journées qui s'étaleront jusqu'au 27 janvier 2012, il y aura le fameux "Chroniques des années de braises " de Lakhdar Hamina, Palme d'or à Cannes en 1976, " Le vent des Aurès " du même cinéaste, "Nahla " de Farouk Beloufa, " El Manara " de Belkacem Hadjad, " Rachida " de Yamina Chouikh, " Hors-la-loi " de Rachid Bouchareb, " Mascarade " de Lyès Salem et " Patrouille à l'Est" de Amar Laskri ……..Un beau cru qui représente ce qui a de meilleur depuis les années 70 jusqu'à aujourd'hui, même si le film " Rachida " et " mascarade " sont très loin de parler de la Révolution, mais ce sont tout de même deux œuvres qui ont marqué le paysage cinématographique algérien en raflant un peu partout dans les festivals du monde, des trophées considérables. Un immense hommage sera donc rendu au 7ème art algérien ainsi qu'aux Héros de la Révolution national dont certains ont sacrifié leur vie pour que vive l'Algérie. Organisées par l'Association prix Henri Langlois et la ville de Vincennes sous le haut patronage du ministère de la Culture et des ministères de l'Education nationale et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les Rencontres internationales du cinéma de patrimoine et de films restaurés proposent de découvrir les vrais classique représentatifs du cinéma algérien depuis l'indépendance jusqu'à aujourd'hui. Des classiques d'ailleurs qui font partie du patrimoine cinématographique national restaurés et même préservés par de prestigieuses cinémathèques internationales. La remise des prix Henri Langlois à diverses personnalités du monde du cinéma est l'un des points forts de cette journée. En 1936, Henri Langlois, Georges Franju et Jean Mitry fondent officiellement la Cinémathèque française. Elle est conçue comme une salle et un musée du cinéma. Son siège social est situé à Paris, 29 rue Marsoulan dans le 12e arrondissement. Paul Auguste Harlé en est le premier président, Henri Langlois et Georges Franju, les secrétaires généraux et Jean Mitry en est l'archiviste. La France de 1936 venait de voir naître sa Cinémathèque. Dès 1937 la Cinémathèque peut se recommander de noms aussi illustres que ceux de Lumière, Kamenka, Pathé ou Gaumont et possède déjà une importante collection. De dix films en 1936, le fond atteint plus de 60 000 films en 1970. Bien plus qu'un simple archiviste, Langlois sauve, reconstitue et montre beaucoup de films en danger de désintégration. La plupart des films stockés sont en celluloïd, un matériau fragile qui exige un environnement de conservation fortement contrôlé pour une survie dans le temps. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Langlois et ses collègues aident à sauver beaucoup de films contre l'occupation nazie en France. Le désir de Langlois de sauver des films contre l'oubli peut dénoter ses racines dans la destruction partielle et le pillage important de son lieu de naissance lors de la Première Guerre mondiale. En plus des films, Langlois aide également à préserver d'autres objets liés au cinéma, tels que caméras, machines de projection, costumes et programmes de salles. Langlois a contribué à la fondation de la Cinémathèque de Cuba. En 1950, un photographe et cinéaste amateur Herman Puig s'est rendu à Paris où il a rencontré Langlois. Cette réunion a été brève mais décisive parce que Langlois a accepté d'envoyer des films français au Cine-club de La Havane (antécédent de la Cinémathèque de Cuba), mais à la condition que ce petit cine-club soit institutionalisé, puisque la Cinémathèque française ne pourrait assurer l'échange de films qu'avec un organisme analogue. Langlois aura un impact important sur les réalisateurs français de la nouvelle vague pendant les années 1960, entre autres : François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol et Alain Resnais. Certains de ces réalisateurs de film se sont eux-mêmes appelés " les enfants de la Cinémathèque ".