Bilan - Pendant les dix premiers mois de l'année, à savoir jusqu'au 31 octobre 2011, 21 520 accidents de la route ont été enregistrés, générant 3 286 morts et 38 903 blessés. Ces chiffres effarants ont été annoncés hier au cours du forum d'El Moudjahid, par la Gendarmerie nationale. Force est de constater donc que s'il y a un phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, semant mort et désolation, c'est bien le terrorisme routier. Les différents intervenants au forum ont notamment mis à l'index la responsabilité du conducteur, qui, disent-ils, «est responsable en grande partie de ce fléau, du fait essentiellement de son non-respect du code de la route». 45% des accidents sont en effet dus à une faute humaine, c'est-à-dire la responsabilité des conducteurs ou les chauffards. 2.4% des causes sont à mettre sur le compte de l'état des véhicules, tandis que l'état des routes cause 2.2% des accidents. Le lieutenant Zouaoui Rabah de la Dgsn, a insisté, lors de son intervention, sur le rôle prépondérant que doit jouer la prévention routière dans la lutte contre le terrorisme routier. Il dira : «La prévention est très importante. Mais aussi elle doit être menée au côté d'une adéquate formation et des éléments des services de sécurité et des conducteurs». Il estime qu'«il faut inculquer aux enfants dès leur plus jeune âge la culture routière». «La sérénité doit être aussi de mise dans l'application des règlements du code de la route», a-t-il enchaîné. Pour sa part, le directeur de la CAAR, une importante compagnie d'assurance, a relevé quelques carences dans la loi régissant ce volet. «Il ne faut pas se focaliser seulement sur les blessés et les décès, il faut également se pencher sur le cas des victimes collatérales des accidents routiers. Une personne tuée dans un accident laisse derrière elle une famille et des ayants droit. Aucune loi ne protège ces derniers», critique le premier responsable de la CAAR. «Il faut que les gens se dirigent dès à présent, vers leurs agences d'assurances pour mieux s'informer sur les choix dont ils disposent et le genre de garantie et d'assurance dont ils bénéficient», expliquera-t-il encore. Notons que le directeur de CAAR a révélé que chaque agence possède son fichier des «mauvais conducteurs», tout en assurant qu'un fichier national sur les mauvais et les bons conducteurs sera bientôt lancé. Il n'omet pas de revendiquer une hausse de la prime d'assurance, pour, dit-il, secouer le citoyen. Outre le représentant de la Dgsn et le directeur de la compagnie d'assurance CAAR, ont été également invités à cette rencontre les associations des victimes des accidents de la route, la fédération des Auto-école et autres…