La Caar, qui n'est pourtant pas spécialisée dans l'assurance auto/ accident comme l'est la SAA par exemple, «doit faire face annuellement à un préjudice financier estimé à plus de 220 milliards de centimes en raison justement de la sinistralité des accidents de la route», c'est ce qu'a affirmé Masmoudi El-Hadi, directeur de l'unité El-Harrach de la Caar. Au niveau de la compagnie, «des points de situation sur l'évolution de la sinistralité se font de manière régulière et l'examen des chiffres révèle une tendance à l'augmentation et surtout depuis l'avènement des crédits «achat de véhicules» accordés par les organismes financiers, notamment les banques», explique-t-il. Selon cet assureur, «l'analyse du point de situation arrêté au 30 septembre 2006 semble indiquer que les conducteurs dont la responsabilité civile est engagée sont, pour la plupart, des jeunes ayant des permis de conduire récents et qui ne maîtrisent pas bien leur véhicule et de surcroît ne respectent pas le Code de la route». Alors qu'en matière de lutte pour la sécurité routière, «la Caar, à l'instar des autres assureurs, compte mettre en place des formules de tarification en matière d'assurance automobile qui encouragent les conducteurs à plus de prudence et de vigilance». Le système Bonus - Malus, que les assureurs ont mis en place depuis des années, n'a pas donné, selon ce responsable, les résultats escomptés, ce qui laisse prévoir un autre redéploiement stratégique de la part des assureurs en matière de prévention routière.