Vandalisme - La concurrence entre le professionnalisme de l'Etusa et l'archaïsme de l'opérateur privé a mené à une situation déplorable. Le transporteur historique de la capitale qui connaît un redéploiement de sa flotte et une modernisation de ses structures et de sa gestion, rencontre, ces derniers jours, un certain nombre de problèmes au niveau de la station urbaine d'Aïn-Naâdja. Certains propriétaires d'autobus assurant les navettes entre cette localité et la place du 1er-Mai d'une part, et Aïn-Naâdja et Bachdjarah de l'autre, n'ont pas trouvé mieux que de bombarder de pierres les bus de l'Etusa. Hier matin, un autobus de l'Etusa assurant la navette entre Aïn-Naâdja et Haï-El-Badr a été la cible de certains voyous à la solde de ces transporteurs qui se sont mis à dos l'ensemble des usagers pour leur déplorable comportement et la vétusté du matériel roulant dont ils disposent. Cette attaque n'a pas causé de dégâts à l'autobus. Ce qui n'est pas le cas d'un autre assurant la navette sur le même tronçon et dont le pare-brise avant a été en partie endommagé. «Ces attaques contre les autobus se passent en général durant les heures où les travailleurs empruntent les transports publics», témoigne un chauffeur de l'Etusa. Quant à certains usagers qui condamnent ce néfaste comportement, ajoutent que «ces attaques contre les autobus par des voyous, risquent aussi de mettre des vies en danger». Outre le fait d'investir l'emplacement réservé à l'Etusa, voilà que le transporteur privé qui a transformé les lieux en un véritable souk, veut déloger par la force un transporteur que les usagers ont adopté depuis des lustres. Devant une telle situation, aucun citoyen interrogé ne trouve de réponse. Les agents de la sûreté urbaine dont le siège est situé pourtant à quelques encablures du lieu de ces méfaits, n'interviennent pas pour mettre un frein à ce comportement inadmissible qui sanctionne aussi bien les usagers que l'administration de l'Etusa qui doit faire face à d'énormes dépenses pour réparer les dégâts. Aussi, faut-il rappeler à ceux auxquels incombe cette mission, qu'il s'agit là d'une détérioration des biens publics, un crime puni par le code pénal et le code de procédure pénale. En outre, même la direction des transports, gagnerait beaucoup, en mettant en branle les procédures administratives légales pour mettre au garage ces transporteurs dont le matériel s'est largement détérioré. En revanche, l'Egctu, entreprise chargée du mobilier urbain, gagnerait en plaçant des abribus aux stations réservées aux autobus de l'Etusa et en rendant fonctionnelles les latrines installées par cette entreprise depuis plus de quatre années. «Nous sommes des usagers, nous nous acquittons de nos droits de transport, nous sommes donc en mesure d'exiger certaines commodités, comme les abribus et les latrines qui sont fermées depuis leur mise en place depuis plus de quatre années», disent en résumé plusieurs usagers rencontrés sur place.