Même si on la trouve partout, aujourd'hui, la garantita est avant tout un mets algérois de Bologhine à El-Harrach, de Bab el-Oued à Hussein Dey, en passant par Réghaïa, Rouiba et Aïn Taya, on la trouve chez les boulangers, dans les gargotes et les fast-foods côtoyant les casse-croûte frites et les hamburgers. Autrefois, elle était préparée par des marchands spécialisés, les vendeurs de garantita, qui vont dans les rues, poussant un chariot portant une grande plaque rectangulaire posée sur un lit de braises pour maintenir le produit chaud. On prépare aussi la garantita dans les foyers et on la consomme à la manière d'un flan, d'un dessert, voire d'un plat de résistance. Et il faut dire que le produit, peu coûteux et de surcroît délicieux est des plus énergétiques ! La garantita, pour ceux qui ne la connaissent pas, est à base de farine de pois chiches que l'on fait cuire dans de l'huile et du sel. Elle ressemble à une tarte, avec un fond consistant et un dessus moelleux. On peut la manger à la cuiller, mais aussi avec du pain, les amateurs de saveurs fortes lui ajoutent de la harissa, les jeunes l'aiment avec des frites. C'est le fameux casse-croûte garantita. L?origine du mot est des plus obscure : on peut le rapprocher de l'espagnol calentito (très chaud), et certains comme pour appuyer cette étymologie, l'appellent calentita,mais rien de sûr. La garantita, disent les vieux Algérois, existait avant l?arrivée des Européens. Il est vrai que la tradition culinaire locale connaît les plats à base de farine de pois chiche. Si le nom de la garantita est espagnol, il lui a été donné par la suite...