Il existe environ 450 marchés informels à travers le territoire national avec plus de 90.000 intervenants. Le marché informel prend de plus en plus d'ampleur ces derrières années dans notre pays, portant un lourd préjudice au Trésor public. «Ce marché est aujourd'hui évalué à 55 milliards de dinars, l'équivalent de 900 millions de dollars», selon les estimations du ministère du Commerce. Ce montant comporte, donc, d'importantes charges fiscales et parafiscales qui échappent au Trésor public et aux caisses d'assurances. Selon la même source, il existe aujourd'hui 450 marchés informels à travers le territoire national avec plus de 90.000 intervenants, soit un taux de 9% du nombre global des inscrits au registre du commerce. «C'est un danger parce qu'une activité qui ne paie pas d'impôts exerce une concurrence déloyale pour une activité déclarée», souligne-t-on. Selon des sources proches de la direction du commerce au niveau de la wilaya d'Alger, une enveloppe de 28 milliards de centimes a été dégagée pour l'année en cours afin de réaliser des marchés couverts et de proximité à Alger. Cette démarche s'inscrit dans le cadre de l'éradication graduelle du marché informel. La capitale compte, à présent, plus de 78 marchés informels. L'opération d'éradication concerne Alger comme ville-pilote, et sera prochainement suivie de Blida et d'Oran. Dans la wilaya d'Alger, la commune qui regroupe le plus grand nombre d'intervenants dans l'informel est Réghaïa avec plus de 700 personnes, suivie des Eucalyptus (plus de 600) puis de Bachdjerrah (plus de 500). Les autres marchés informels sont implantés à Alger-Centre, Draria, Zéralda, Chéraga, Bab El Oued, Sidi M'hamed, Bouzaréah, Bir Mourad Raïs, Hussein Dey, El Harrach, Baraki, Dar El Beïda et Rouiba. S'agissant des marchés couverts récemment réceptionnés, on en dénombre six à Zéralda, Rahmania, Mahelma, Bouzaréah, Dar El Beïda et Aïn Taya. Cinq autres marchés couverts sont en cours de finalisation, en l'occurrence ceux de Hammamet, Souidania, Douéra, Oued Koriche et Heuraoua. Quant aux marchés couverts qui sont en cours de réalisation, ils sont quatre, à savoir Ouled Fayet, Baba Hassan, Bordj El Bahri et El Madania. Il reste neuf marchés couverts en projet: Draria, Khraïcia, Beni Messous, Birtouta, Tessala El Merdja, Kouba, Raïs Hamidou, Saoula ainsi que Bordj El Kiffan. Il y a également cinq marchés de proximité en cours de réalisation: El Djamhouria aux Eucalyptus, les Ondines à Bordj El Bahri, Boumati à El Harrach et Cité El Hayat à Gué de Constantine. Concernant les marchés de proximité en projet, ils sont au nombre de sept: Les Grands Vents à Dély Ibrahim, PLM et La Montagne à Bourouba, Sidi Moussa. En revanche, il y a 17 marchés de proximité réalisés: deux marchés à Dar El Beïda (El Djorf et Smaïl-Yefsah), un marché à Oued Koriche, deux marchés à Betchine I et Betchine II à la Casbah, un marché à Aïn Naâdja, trois marchés à Baraki (Bentalha, Boukaraâ et El Merdja). Les autres marchés sont à Tixeraïne, Birtouta, Heuraoua, Kouba, Réghaïa, Oued Ouchayah à Bordj El Kiffan et enfin El Marsa. Il faut signaler que l'éradication du marché informel est une lutte qui dure et perdure. Selon les superviseurs de cette opération, le commerce illégal domine l'esprit de certains commerçants. Aussi, lorsque celui qui active dans l'informel reçoit son registre du commerce lui permettant d'exercer son activité conformément à la loi, il n'en demeure pas moins qu'en parallèle, il cherche un ou deux associés activant dans le secteur informel. Chassé par la porte, il revient par la fenêtre, tel est le résultat de cette course-poursuite sans limite.