Voilà un cas assez extraordinaire d'arnaque et de tromperie sur la marchandise. Tout un lotissement vendu à des citoyens sans réseau d'évacuation des eaux usées. Si ce n'est un tube d'une centaine de mètres dont l'orifice vient s'arrêter en face de la première villa qui devait être construite. Ni continuité du réseau, ni station de pompage, ni station station de relevage. Rien. Entre-temps d'autres villas ont été édifiées et ce qui devait arriver arriva. Les eaux usées ont fini par s'infiltrer dans les demeures, les unes après les autres, avec tout ce que cela comporte comme conséquences sur la santé des habitants et sur l'environnement. Le drame à Cap-Caxine dans la commune de Hammamet, n'est pas uniquement écologique. Il est aussi celui de l'irresponsabilité des élus locaux et de l'administration. L'Agerfa livre une assiette de terrain à des citoyens sans viabilisation, puis se voile la face et renvoie la balle à la Duch. Le P/APC s'en lave les mains et accuse tout le monde. La wilaya déléguée de Chéraga dément l'élu de Hammamet. La direction de l'hydraulique instruit la Seaal pour prendre en charge ce qui est une menace pour la santé publique. Cette dernière cherche un pourvoyeur de fonds pour réaliser une mini-station de pompage. Entre-temps, les citoyens vivent dans l'inquiétude et pataugent dans les eaux usées. C'est comme si la santé des citoyens se résumait au coût d'une mini-station de relevage. Une aberration, sinon un crime dont les auteurs ne sont que les élus locaux et les différentes administrations qui se rejettent la balle et jouent à la Ponce Pilate..