Résumé de la 215e partie - Margaretha Zelle – M'greet – épouse, en 1895, le capitaine de vaisseau hollandais Campbell. L'homme se révèle vite irascible et jaloux. De plus, c'est un alcoolique. La jeune femme est malheureuse, mais elle ne se plaint pas. N'a-t-elle pas choisi, librement, d'épouser cet homme ? Elle se dit, pour se consoler, qu'il finira par changer et que la vie avec lui deviendra plus supportable. Mais le capitaine ne s'amende pas ; pire, il se met à la battre. Elle songe sérieusement à le quitter, quand elle tombe enceinte. L'annonce de la grossesse calme le terrible époux, qui se fait moins brutal. M'greet accouche d'un garçon qu'on prénomme John Normand. A quelques mois de là, Campbell est affecté à Java, dans les Indes néerlandaises. La jeune femme se réjouit de quitter l'Europe et surtout sa maison où elle s'ennuie. Java la fascine. Ici, tout est nouveau pour elle : le pays, les gens, les coutumes… Quant à son mari, il s'est considérablement amadoué : en tout cas, il ne se montre plus aussi jaloux qu'en Hollande et même s'il boit toujours, il ne s'enivre pas. Le couple habite dans une grande maison, entourée d'un magnifique jardin, avec plusieurs domestiques. M'greet est subjuguée par les Javanais et pour mieux les connaître, elle apprend leur langue. Elle s'initie aussi au chant et à la danse hindoue. Son teint halé, presque basané la fait passer facilement pour une autochtone et elle se plaît à se mêler aux danseuses. Un second enfant naît en 1898, c'est une fille qu'on prénomme Jeanne Louise. Le couple mène désormais une vie tranquille et le mari semble parti pour faire une carrière dans les colonies. Un jour, le petit John, âgé de cinq ans, se plaint de douleurs au ventre. Presque aussitôt, sa sœur présente les mêmes symptômes. M'greet s'affole et envoie chercher le médecin. Quand celui-ci arrive, il trouve les enfants dans un état critique. Il les examine et déclare aussitôt : — Ils ont été empoisonnés ! Il les fait immédiatement conduire à l'hôpital de la colonie où John décède. La petite Jeanne, elle, sera sauvée à temps. Une enquête dans la maison des parents révèle que les enfants ont été effectivement empoisonnés par un domestique. Celui-ci, maltraité par le capitaine, a voulu se venger en empoisonnant ses enfants. C'est la consternation. M'greet, qui adorait son fils, est inconsolable. Campbell est également très affecté. «C'est ma faute», se plaint-il. En effet – et sa femme ne cessera de le lui rappeler – s'il n'avait pas maltraité le domestique, celui-ci n'aurait pas cherché à se venger de lui. — J'ai perdu mon fils, par ma faute ! Il ne parvient plus à travailler et finit par demander son retour en Europe. En 1903, le couple rentre. Campbell s'est remis à boire et à brutaliser sa femme. Celle-ci, ne pouvant plus le supporter, demande le divorce. (A suivre...)