Béjaïa renouera cette semaine avec la protestation et ce à l?occasion de la commémoration du double anniversaire du Printemps berbère et du Printemps noir. Cette région, qui se relève à peine de la tension qui a régné durant la période électorale, connaîtra, cette semaine, deux actions de rue, arrêtées par la Coordination intercommunale de Béjaïa (Cicb) et ce, lors du conclave extraordinaire de cette structure, partie prenante des actions du mouvement des ârchs, tenu ce week-end à Seddouk. Outre le recueillement sur la tombe de Massinissa Guermah à Beni Douala, première victime des événements, la Cicb a décrété, lors de cette réunion, la journée du 20 avril «fériée» durant laquelle sera organisée une marche populaire au chef-lieu de wilaya, suivie d?un meeting, une occasion aussi pour cette aile dialoguiste du mouvement des ârchs de rebaptiser la maison de la culture de Béjaïa au nom de Taous Amrouche, artiste et écrivain de la région. Deux jours seulement après cette action à Béjaïa, la Cicb récidive en organisant à Amizour le 22 avril, une autre marche populaire suivie d?un meeting et ce, pour marquer le 3e anniversaire de l?enlèvement des trois collégiens par la gendarmerie, le 22 avril 2001, seconde étincelle qui a mis le feu aux poudres des événements de Kabylie qui ont engendré une crise qui secoue la région depuis maintenant trois années.