Rendez-vous - D'année en année, le Festival de musique andalouse et des musiques anciennes s'enrichit de la participation internationale et ce, depuis la première édition de 2006. Des ensembles et formations de grande renommée gratifient, chaque année, le public de sonorités précieuses et pures, authentiques et séculaires. A chaque édition, le Festival s'organise de manière à devenir «une excellente occasion culturelle pour le rapprochement et l'échange entre les musiques du Moyen-Orient et les musiques occidentales». Le Festival se veut aussi «un lieu de rencontre, d'éclairage et de reconnaissance». Pour la présente édition, la 6e, qui s'ouvrira demain à la salle Ibn Zeydoun (Riad-el-Feth) et se poursuivra jusqu'au 29 du mois en cours, le festival verra la participation d'une dizaine de troupes étrangères (Portugal, Espagne, Grèce, Italie, Autriche, Chine, Inde, Iran, Maroc, Tunisie) et de six ensembles algériens (l'Orchestre régional de Tlemcen, l'association Makam de Constantine – prix du Festival national de la musique malouf –, l'orchestre régional d'Alger et l'association Ibn Badja – premier prix du Festival de la musique Sanaâ 2011 – et l'association Ennahdha d'Oran, ainsi que l'orchestre régional de Constantine). Lors d'un point de presse, hier, à la salle Frantz-Fanon (Riad-el-Feth), Rachid Guerbas, commissaire du festival, a déclaré : «Cette manifestation œuvrera à allier authenticité et patrimoine dans le but de créer un espace de rencontre des civilisations et des cultures.» Il a ensuite fait savoir que la soirée d'ouverture sera animée par Mohamed Ben Miloud et l'orchestre régional de musique andalouse de Tlemcen ainsi qu'un duo portugais. Rachid Guerbas a ajouté : «La tenue de ce genre d'activité culturelle permettra de réitérer que le Maghreb n'est pas un désert culturel et que nos ancêtres ont contribué à l'histoire musicale de l'humanité en lui léguant ce joyau architectural qu'est la nawba.» Il a, en outre, fait savoir que «l'intérêt des jeunes et des amateurs de musique andalouse devient de plus en plus une occasion incontournable pour eux de passer de l'amateurisme au professionnalisme». Notons en outre que le musicien algérien Mohamed Rouane participe pour la première fois au festival avec un morceau intitulé Casbah Jazz». Mohamed Rouan – cet enfant de Belouizdad – est reconnu par la scène musicale algérienne et est connu pour avoir évolué dans un style musical original, personnalisé, né d'un métissage et d'un brassage de sons traditionnels anciens, subtilement mêlés au jazz. La musique qu'il compose d'ailleurs se veut lyrique, réconfortante. Elle transporte l'âme et apaise l'esprit. Son style, Casbah-jazz, qu'il imagine avec autant de sensualité que de générosité, apporte une nouvelle palette musicale au répertoire algérien. Tout cela se fait rien qu'avec le mandole qui est son instrument de prédilection et aussi un vieil instrument du monde arabe. Le festival honorera l'association Ennahdha d'Oran de Abderrahmane Sekkal, l'un des pionniers de la musique andalouse algérienne. Notons aussi que le comité d'organisation a programmé, en marge du festival, des conférences qui seront animées par des spécialistes en la matière. Ils présenteront les différents modes du patrimoine musical andalou maghrébin et étranger. Cette 6e édition prévoit un concours pour les jeunes mandolinistes qui se verront attribuer des prix et des diplômes d'encouragement.